Lors de la conférence de presse tenue, au siège du parti Ennahdha à Montplaisir, aujourd'hui, jeudi 29 novembre 2012, Ameur Laârayedh président du bureau politique du parti, s'est prononcé sur les récents événements de violences à Siliana et affirmé qu'il y'a aujourd'hui lieu de s'interroger si « les violences à Siliana coïncident avec la présentation du projet de loi d'immunisation de la Révolution ainsi que la soumission de nombreux dossiers de corruption à la justice tunisienne ». Ameur Laârayedh a donné plus de précision sur les types d'armes utilisés par les forces de l'ordre contre les manifestants à Siliana, et a affirmé qu'ils provenaient de « pays démocratiques ». Selon ses dires, « il est inconcevable de croire qu'un gouverneur légitime peut être limogé par le recours à la force et l'atteinte aux institutions de l'Etat » tout en avançant que « certaines forces contre-révolutionnaires sont derrière la recrudescence des violences à Siliana, afin d'entraver le cours du processus démocratique et empêcher la tenue des prochaines élections ».
Lors de cette conférence, Ameur Laârayedh s'est également exprimé sur son refus de se lever pour l'hymne national, entonné aujourd'hui par les élus de l'Assemblée nationale constituante, déclarant : « Le chant de l'hymne national aujourd'hui s'est fait dans le cadre de surenchères politiques et non par respect à la nation ou au drapeau et je refuse d'adhérer à ces surenchères ».