«Les gauchistes sont pleinement engagés à former un grand parti fédérateur qui rassemble tous les partis de gauche», a affirmé, dimanche 16 décembre 2012, le secrétaire général du Parti unifié des patriotes démocrates (Al-Watad), Chokri Belaid, précisant que cette mission engage tous les partis de gauche du pays. S'exprimant lors du congrès constitutif de la section du Parti unifié des patriotes démocrates à Gafsa, M. Belaid a critiqué les performances du gouvernement qui, s'est-il étonné, «prétend avoir franchi des pas importants sur la voie de la réalisation des objectifs de la révolution». A cet égard, il a mis en cause la rupture de l'actuel gouvernement avec le modèle de développement adopté sous l'ancien régime et sa réussite à désenclaver les régions déshéritées et à juger les symboles de la corruption. Le gouvernement en place, a-t-il regretté, est en train d'abandonner le secteur public et les secteurs productifs en faisant allusion à l'accord (avec l'Union européenne) relatif au statut de partenaire privilégié. «Les fausses promesses et la dégradation des conditions de vie du Tunisien, notamment la détérioration de son pouvoir d'achat sont autant de facteurs qui ont contribué au changement des équilibres des forces sur la scène politique», a-t-il indiqué. Il a, dans ce contexte, dénoncé la vague de violence qui secoue le pays, regrettant, à ce propos, les actes agressifs et brutaux des Ligues de protection de la révolution, les confrontations armées, la découverte de camps d'entraînement et d'armes dans les zones frontalières. «Nous sommes prêts à dialoguer avec tout tunisien qui ne sert pas d'agendas étrangers», a-t-il dit, précisant que toute personne qui porte une arme pour tuer les siens ne peut faire partie du dialogue». Par ailleurs, il a indiqué que le Front populaire, dont le programme politique est en cours d'élaboration, représente une véritable alternative aux différentes formes de protestation.