Lors de son intervention à la séance plénière de l'ANC hier 7 janvier 2013, Brahim Qassas, membre de Nidaa Tounes, s'est adressé au ministre de la Justice Noureddine Bhiri. Evoquant ironiquement le "pouvoir suprême" que devrait avoir l'Assemblée nationale constituante, M. Qassas a invité le ministre de la Justice à "partir ensemble à l'issue de la réunion, dans la voiture du ministre afin d'appliquer la loi et faire libérer Sami Fehri, détenu en dépit de la décision de la Cour de cassation. "Ensuite, vous pouvez l'inculper de nouveau dans d'autres affaires, si cela vous chante!", a-t-il ajouté. M Qassas a également rappelé la fameuse citation de Churchill : "Je suis prêt à perdre la guerre mais pas l'indépendance de la Justice!". Il a, de ce fait, appelé M. Bhiri à suivre son exemple en "perdant une affaire, celle de Sami Fehri, mais en préservant l'indépendance de la Justice". Par ailleurs, et évoquant le décès des deux salafistes suite à leur grève de la faim, Brahim Qassas s'est enquis du déroulement et des premières révélations de l'enquête en cours. M. Qassas s'est, également, plaint de la lourdeur de la responsabilité des élus à l'ANC, la comparant à un "vrai supplice pouvant conduire à l'enfer".