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Les journalistes maghrébins ont, enfin, leur code de déontologie
Publié dans Business News le 31 - 01 - 2013

L'acquis le plus important issu de la révolution est sans équivoque, la liberté d'expression. Nul ne peut le nier, on a franchi un grand pas sur la voie de la libération, notamment des voix et des plumes des journalistes. Sauf que certains signes, qui ne trompent pas, menacent de voir cette liberté confisquée, si les professionnels du monde de la communication et de la presse ne se mobilisent pas afin de préserver ce brin de liberté.
Le monde de la presse a, de ce fait, besoin de mettre les pendules à l'heure et de préciser sous peu les droits et obligations des journalistes, autrement dit de transcrire ses diligences et limites dans un code, dit code de déontologie. Ce code représente un garde-fou qui, certes, limite le champ d'action du journaliste, mais qui, par la même occasion, garantit ses droits et sa liberté de penser et de s'exprimer en toute responsabilité.
Une conférence de presse a été organisée le 30 janvier 2013 au siège de la délégation de l'Union Européenne afin d'annoncer la naissance d'un code de déontologie des journalistes maghrébins. Quel rapport avec l'Union Européenne? En fait, c'était la délégation de l'UE en Tunisie, et notamment l'ambassadrice Laura Baeza, qui avait lancé l'initiative de rassembler les directeurs de la presse écrite des pays du Maghreb afin de débattre d'un code les unissant.
Et c'est précisément le 31 Janvier 2013 que le coup d'envoi est donné pour la diffusion simultanée de ce code sur les différents supports médiatiques.
Il faut rappeler que ce code de déontologie émane des travaux du "Forum d'Hammamet pour la déontologie maghrébine", tenu du 22 au 24 janvier courant et organisé à l'initiative de la délégation de l'Union Européenne, en partenariat avec le Forum International de Réalités, la fondation Friedrich Ebert et l'Association des directeurs de journaux de Tunisie (ATDJ)
Au terme de débats de deux jours entre les principaux acteurs de la presse des cinq pays du Maghreb autour dudit projet proposé par un comité d'experts, un code de déontologie pour la presse maghrébine a vu le jour.
Mme. Baeza, a déclaré lors de cette conférence de presse qu'à l'instar du réseau euro-méditerranéen en matière de collaboration médiatique, "on a décelé le besoin de transcrire l'ensemble des règles qui régissent la presse écrite qu'elle soit sur support papier ou électronique entre les pays du grand Maghreb".
Réunissant une trentaine de patrons de presse et quelques journalistes, le forum a débattu d'un projet de code dont le travail de fond avait été élaboré par les directeurs de journaux eux-mêmes. L'ambassadrice de l'UE a également précisé que les signataires dudit code déontologique se sont engagés à titre personnel, qu'ils représentent eux-mêmes en tant que personnes ou leurs publications et non pas leurs pays, ni leur presse locale en général.
Mme Baeaza a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction quant au travail effectué et a affirmé que "les experts internationaux présents au forum ont été agréablement surpris du code élaboré en si peu de temps".
De son côté, le directeur de "Réalités" et président de l'Association des Directeurs de Journaux, Taïeb Zahar a tenu à préciser que "le code de déontologie, bien qu'élaboré par les patrons de médias, n'est pas conçu comme étant un bras-de-fer avec les journalistes, mais vise plutôt à réhabiliter la presse écrite". Il a ajouté que le forum avait fait appel à des représentants de médias connus pour leur militantisme en matière de libertés, ainsi que des représentants de médias fraichement lancés, comme ceux en provenance de la Libye, sans oublier les syndicats.
M. Zahar est formel: "cette version du code n'est certainement pas définitive et est susceptible d'amendements et d'améliorations, sur la base des suggestions et recommandations des professionnels et experts du domaine". Il a rappelé que le produit de leur effort semble satisfaisant surtout compte tenu des délais trop courts dans lesquels le code a été élaboré.
Les participants à ce forum, se sont également mis d'accord à partir de cet événement de faire dorénavant de la date du 24 janvier de chaque année, "Journée déontologique professionnelle" et que le prochain rendez-vous en 2014 traitera du thème: "l'état de la liberté de la presse au Maghreb".
Quant au code en tant que réglementation du travail du journaliste, le texte comporte 19 articles dont 15 concernent les obligations ou devoirs du journaliste, et quatre articles concernent ses droits.
Il est clair que du point de vue disciplinaire, le code est clairement restrictif avec beaucoup plus de devoirs que de droits pour les journalistes. Un journaliste est tenu selon ce code déontologique de respecter les faits, savoir faire la part des choses entre rapporter les faits et émettre des commentaires. Le journaliste se doit de protéger ses sources et de rectifier en cas d'erreur ou encore d'accorder le droit de réponse. Un journaliste est interdit de plagiat et doit s'abstenir d'entrer dans des conflits d'intérêts. Le journaliste doit séparer l'information de la publicité qu'elle soit commerciale ou politique. Le journaliste doit respecter la vie privée et la dignité des personnes, ne doit pas inciter à la violence, à la haine, ni au racisme quel qu'en soient la forme ou l'origine. Le journaliste est tenu de protéger les mineurs et les personnes vulnérables …
Pour l'anecdote, le volet des droits ne comportant que 4 points, commence par "Tout journaliste doit, dans l'exercice de sa profession, revendiquer les droits suivants …".
C'est dire que le respect des droits selon ce code est simplement une obligation!
Pour ce qui est des droits du journaliste, le code stipule le libre accès aux sources d'information, et la liberté de conscience ou conviction. Tout journaliste a droit à la protection de son intégrité physique et morale et a droit, enfin, à un emploi sécurisé avec un contrat et une rémunération décente.
Pour un premier pas dans l'organisation de la profession, le présent code représente un cadre qui permet d'instaurer et de structurer les notions élémentaires du journalisme à savoir la liberté et la responsabilité. Mais nécessiterait un élargissement et un approfondissement de son énoncé.
La part du journaliste en protection, facilités et avantages est bien minime par rapport au volume d'attributions, de contraintes et de restrictions qui lui sont fixées par ce code de déontologie. Mais comme a dit Mme Baeza, "ce n'est pas parfait et ça peut visiblement être amélioré, mais il faut bien commencer quelque part!".


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