Jean-François Copé, président de l'UMP, exprime son horreur et sa consternation à la suite de l'assassinat politique qui a visé Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche. Il adresse toutes ses condoléances à la famille de la victime, morte pour la Liberté. Depuis des mois, les signaux provenant de Tunisie sont extrêmement préoccupants : assassinat de Lotfi Nagdh, coordinateur de Nidaa Tounès à Tataouine, destructions de mausolées, mesures d'intimidations à l'égard des figures de l'opposition, exactions des « ligues de protection de la révolution ».
Tout cela n'est en rien conforme à l'image de la Tunisie et à son passé. Le président Bourguiba avait su poser les fondements d'un grand Etat moderne et émanciper les femmes. Aujourd'hui tous ces acquis sont gravement menacés.
Jean-François Copé note que François Hollande a reçu, hier, le président tunisien Marzouki. A cette occasion, le président français a annoncé un prochain déplacement en Tunisie. Le président de l'UMP s'interroge sur l'opportunité d'adresser de tels signaux. En effet, alors que le mandat légal de l'Assemblée constituante a expiré en octobre 2012, de nouvelles élections n'ont toujours pas eu lieu. Le président de l'UMP constate que cette situation perdure alors même qu'Ennahdha ne dispose pas d'une majorité absolue à l'Assemblée constituante mais que ce parti a pu compter sur le soutien d'autres forces politiques dont l'une des principales, très proche du PS, siège au sein de l'Internationale socialiste.
L'UMP apporte tout son soutien aux forces démocrates de l'opposition tunisienne, quel que soit leur positionnement politique, qui luttent pour une société moderne et démocratique. Le président de l'UMP exprime toute sa confiance au peuple tunisien ami, pour reprendre sa marche vers la liberté et la démocratie, dans l'esprit qui a animé la révolution de janvier 2011.