En ce jeudi 14 février 2013, j'adresse un message d'Amour à tous mes compatriotes soucieux du rétablissement de la paix dans notre pays et du recouvrement des valeurs humaines et morales d'antan. Je ne puis partager ce sentiment avec les Ghannouchiens ni avec les Marzoukistes, qui auraient causé d'énormes préjudices à la Nation, dont la réparation ne sera point aisée. En outre, j'adresse mes reproches surtout aux élus assermentés d'Ettakatol trichant dans l'exercice du "vote électronique", et aidant frauduleusement les théocrates à faire ce que bon leur semble. Sous d'autres cieux, de tels parlementaires auraient été contraints à démissionner et à se mettre à la disposition de la Justice pour "trahison". Aujourd'hui, nos gouvernants ne placent malheureusement pas les soucis pressants des Tunisiens au centre de leurs préoccupations, sans parler des exigences prioritaires des démunis, chômeurs et exclus. En fait, ils ont la tête ailleurs ! On les voit participer à tous les plateaux télévisés et stations radio pour user de leur langue de bois et diffuser de la propagande infecte et des annonces mensongères, et ce au détriment de leurs obligations professionnelles et de la réalisation des objectifs qui leur ont été fixés. Dans d'autres démocraties, la surveillance et la sanction dissuadent convenablement les nonchalants et les défaillants. Dommage que la culture de démission n'ait touché que ceux qui veulent fuir les associations de malfaiteurs. Dommage que les bricoleurs/malfaiteurs refusent de remettre leurs tabliers après nous avoir plombés dans le sable mouvant, tenant à s'accrocher sauvagement à leurs postes pour continuer à piller l'argent du contribuable et abuser de la confiance des citoyens. Certes, nous sommes tous myopes, mais l'entêtement idéologique face aux vérités fait perdre à l'être humain ses repères, quand il devient à court d'argumentaires, et le fait plonger dans l'arrogance et la violence, irréversiblement pour certains dogmatiques. Je reconnais que nos objectifs sont divergents, mais je suis persuadé que ceux de nos enfants sont plutôt convergents. Etant imprégnés de valeurs morales et humaines, et étant animés par des convictions d'entraide, tous les Tunisiens sont convaincus de l'impérative élimination de la violence dans toutes ses dimensions: écrites, verbales, non verbales, et physiques. Aussi, ne devrions-nous pas nous activer à bannir l'agressivité et à combattre la violence, car il est grand temps de rompre avec les propos démagogiques et les jugements subjectifs pour mettre un terme aux dialogues de sourds et inaugurer ensemble une ère de communication saine et de discussion féconde, et ce dans la perspective d'esquisser les chemins de ‘‘moralisation politique'' et de ‘‘rétablissement sécuritaire'', ainsi que les voies de ‘‘sérénité sociale'' et de ‘‘prospérité économique''. Mohamed Chawki Abid, économiste et analyste ; ancien conseiller du président de la République, Moncef Marzouki