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Le gouvernement calme le jeu, la présidence allume le feu
Publié dans Business News le 08 - 04 - 2013

Cela fait exactement un mois que le gouvernement d'Ali Laârayedh est aux commandes. Et depuis un mois et, à l'exception de Sihem Badi, aucun membre de ce gouvernement n'a brillé par une polémique, une déclaration incendiaire, une provocation ou quoi que ce soit qui puisse mettre des bâtons dans les roues.
Les médias et l'opposition, éternels accusés de tous les maux du pays, n'ont pas polémiqué non plus autour d'Ali Laârayedh et de ses ministres. C'est quasiment le calme et l'atmosphère, dans le pays, est plutôt détendue, en ce qui concerne le travail du gouvernement.
Du côté d'Ennahdha, la tendance est similaire ou presque. Pas ou peu de déclarations provocatrices de la part de ses membres. Et, en retour, pas ou peu d'articles et déclarations incendiaires de la part de l'opposition et des médias.
Cela fait un mois que ça dure et toutes les personnes sensées souhaitent que cette ambiance détendue et ce calme durent le plus longtemps possible. C'est l'ambiance idéale pour que l'économie redémarre de nouveau et pour que le pays puisse avancer, dans l'intérêt de toutes les parties.
Ceux qui accusent, du matin au soir, l'opposition et les médias de nahdhaphobie et d'islamophobie sont désenchantés. Quand les hommes au pouvoir se conduisent en personnes responsables, les opposants en font de même. Quant aux médias, ils ne sont que le miroir de ce qui se passe dans le pays et ne font que refléter l'actualité des uns et des autres.
Il se trouve, cependant, que ce calme relatif soit cassé par la présidence de la République. Moncef Marzouki d'abord et ses sbires (d'hier et d'aujourd'hui) ensuite.
Ses déclarations irresponsables à Doha ont mis le feu aux poudres dans le pays.
Tout comme celles de sa « protégée » Sihem Badi et son « porte-parole » Adnane Mansar.
Vendredi dernier, on a cru que Moncef Marzouki a retrouvé sa sérénité en appelant à un débat national qui doit se tenir au cours de cette semaine en vue de trouver des consensus à propos des principaux objectifs politiques au cours de l'étape future. Il a même envoyé Aziz Krichène pour négocier avec les partis et les organisations de la société civile, sans exclusion aucune.
Mais il se trouve que ce n'était qu'un écran de fumée. Le même jour et, alors que M. Krichène discutait au même moment avec Béji Caïd Essebsi, le président de la République donne une interview à Radio Monastir dans laquelle il attaque violemment l'opposition pour la énième fois. « La motion de censure à mon encontre est un acte burlesque (ou clownesque), a-t-il répété trois fois.
Le même jour, toujours, Adnane Mansar (officiellement historien) ose s'attaquer et diffamer le député Samir Ettaïeb et l'accuser d'avoir été « député de Ben Ali », avant de se rétracter et s'excuser 24 heures après.
En clair, d'un côté on a gouvernement qui cherche à calmer le jeu et de l'autre une présidence qui continue à agresser ses adversaires politiques.
En parallèle de tout cela, les députés donnent la bénédiction afin que le projet de loi d'immunisation de la Révolution passe à la plénière pour qu'il soit approuvé.
Une loi odieuse destinée à exclure des adversaires politiques bien déterminés.
Une loi odieuse, car elle est rétroactive et constitue une sorte de punition collective.
Une loi odieuse, car elle ne touche pas ceux qui se sont rendus coupables d'actes terroristes et illégaux durant les 23 dernières années et ont pu fuir la justice en allant se réfugier à l'étranger.
Une loi odieuse car elle englobe de véritables hautes compétences qui ont servi le pays et non Ben Ali. Au contraire, beaucoup de ces compétences ont freiné Ben Ali dans ses ardeurs hégémoniques et despotiques.
Cette loi odieuse est portée et soutenue par les députés CPR (anciens et actuels) qui estiment que le Tunisien n'est pas mature pour exclure qui il veut par les urnes.
Cette loi ne servira certainement pas à calmer le pays et à aider à la concorde nationale.
Elle sera anticonstitutionnelle et donnera un très mauvais signal aux partenaires étrangers.
Aussi bien la présidence du gouvernement que la présidence de la République ou l'opposition ou les médias sont d'accord que le pays a besoin de calme pour pouvoir avancer et aller vers les élections.
Le comportement de l'opposition et des médias, ces dernières semaines, prouve qu'il n'y a aucune allergie particulière vis-à-vis du gouvernement. Tant que les principes fondamentaux ne sont pas touchés, le débat se fait dans le calme et le respect.
Les seuls qui sont en train de perturber ce calme et de polluer l'atmosphère générale sont la présidence de la République et le CPR. Et ceci est un constat et non une analyse.
Selon le dernier sondage réalisé par Emrhod Consulting, le président et son parti ne pèsent quasiment rien auprès de la population. A peine 1%.
La question est : pourquoi donc le parti Ennahdha continue-t-il à les traîner avec lui dans la troïka ? C'est vrai qu'ils représentent un excellent bouc émissaire sur qui on peut essuyer, demain, ses erreurs. C'est vrai qu'ils peuvent assurer le rôle de diversion pour occuper l'opinion publique. C'est vrai aussi qu'ils représentent un faire-valoir devant l'opinion internationale et montrer comment un parti islamiste peut réussir une alliance avec un parti laïc.
Mais là, il y va de l'intérêt du pays et tous ces arguments ne pèsent plus rien devant la nuisance et l'image négative que dégagent le CPR et la présidence.
Le pays a besoin d'avancer, le gouvernement a besoin de travailler dans la sérénité, l'opposition a besoin de plancher sur son programme et de s'opposer sur le fond des sujets, les médias veulent exposer de vrais débats et parler des véritables problèmes et non de la cravate, de l'échafaud et des clowneries !
N.B. : Pensée à Sami Fehri et Nabil Chettaoui, sous les verrous depuis des mois, en attente de leurs procès.


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