Interviewé par Express FM à propos des terroristes de Jebel Chaâmbi, l'ancien ministre Mohamed Abbou a cherché à relativiser l'événement indiquant que le phénomène existait déjà sous Ben Ali et dans d'autres pays européens. Il a indiqué que seule la démocratie pourrait vaincre ces terroristes, comme cela s'est déjà vu avec les groupes tel « Action Directe ». M. Abbou a critiqué ceux qui demandent que l'on combatte sans pitié ces groupes terroristes, indiquant qu'il faut les traiter avec humanité et selon la loi. « Il faut les combattre avec la loi dans le respect des règles des Droits de l'Homme », a déclaré l'ancien ministre. Cherchant à minimiser ce phénomène, et sans se référer à une quelconque étude, Mohamed Abbou a indiqué que le nombre des radicaux est fort limité. La sortie « humaniste » de Mohamed Abbou souffre, comme d'habitude, du « deux poids-deux mesures », puisque M. Abbou oublie toute notion de Droits de l'Homme et de primauté de la loi, quand il s'agit d'adversaires politiques appartenant à l'ancien régime. Et en matière de respect de la loi, il est aussi bon de rappeler que sa propre épouse, Samia Abbou, continue à échapper à la justice, en se cachant derrière son immunité parlementaire et ce suite à une plainte de l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi pour un délit qui n'a rien à voir avec son activité de députée. A la tête d'un tout nouveau parti, qu'il vient de créer, Mohamed Abbou cherche, visiblement, à s'approcher des islamistes et à puiser dans le fonds de commerce d'Ennahdha, tout en continuant à utiliser son masque de défenseur des Droits de l'Homme, respectueux des lois.