Lors d'une conférence de presse organisée par le parti Al Joumhouri, aujourd'hui 14 mai 2013, à Tunis, Issam Chebbi porte-parole du parti a expliqué que la conférence porte sur l'achèvement imminent des travaux du "dialogue national" entre les partis politiques. Il a précisé que ce dialogue, dont la clôture était prévue hier, a dû se prolonger et prendra fin cet après-midi. M. Chebbi a affirmé que ce dialogue a comporté quatre thèmes de discussion, à savoir la fixation de la date des élections, le consensus autour de détails polémiques dans le projet de Constitution, la loi électorale et la question sécuritaire dans le pays. M. Chebbi a, à ce propos, affirmé que les discussions et débats étaient difficiles mais certainement utiles. Il a expliqué que ce dialogue pourrait faciliter la tâche à l'ANC, mais ne se substitue nullement à elle. Issam Chebbi a ensuite déclaré que le dialogue national a abouti à certains consensus et que plusieurs points font encore l'objet de différends. Parmi les convergences des points de vue, M. Chebbi a cité l'accord sur le choix d'un régime de gouvernance mixte. Les parties, prenant part à ce dialogue, se sont également mis d'accord sur les prérogatives du président de la République, après de longues discussions, selon M. Chebbi. "Il y a eu également accord sur la rectification du préambule de la Constitution concernant les droits et libertés avec le remplacement des "principes permanents de l'Islam" (thawâbit el Islam) par un terme plus vaste s'apparentant aux "connotations de l'Islam"(makasid el Islam). Autres consensus cités par Issam Chebbi, l'énonciation dans la Constitution de la liberté de conscience et de croyance ainsi que la garantie du droit syndical et du droit de grève. Il a été également consenti de "renforcer le rôle de l'opposition, en lui accordant la présidence de la commission financière, à l'instar des autres démocraties dans le monde", a soutenu M. Chebbi. Par contre, parmi les points sur lesquels les parties n'ont pas réussi à s'entendre, figurent la divergence sur la haute instance de la magistrature et la fixation de la date des élections. M. Chebbi a tout de même affirmé que les parties se sont engagées à ne pas dépasser la fin de l'an 2013 pour la tenue des élections. M. Chebbi a ajouté: "Au cœur des questions qui suscitent encore des différends, se trouve la question sécuritaire, qui continue à être discutée. Par ailleurs, et concernant la possibilité de dissolution des LPR, seul Ennahdha continue à défendre ces ligues, puisque le représentant du CPR, Aziz Krichen a fini par se positionner contre ces groupements". Enfin et au sujet de la fameuse loi d'immunisation de la révolution, Issam Chebbi a admis ne pas avoir discuté cette question longuement, car non mentionnée à l'ordre du jour du dialogue national. Il a tout de même affirmé que son parti Al Joumhouri a, depuis le départ, été contre toute exclusion et l'a toujours crié haut et fort.
