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Ali Laârayedh autorise le bartering à cause duquel 7 personnalités sont en prison
Publié dans Business News le 31 - 05 - 2013

Le chef du gouvernement, Ali Laârayedh, a annoncé jeudi 30 mai que l'Etablissement de la Télévision tunisienne est désormais autorisé à appliquer le bartering pour la grille du ramadan 2013.
Le bartering est un mot d'origine anglo-saxonne, désignant l'échange de marchandises entre entreprises. Il concerne, entre autres, le financement d'émissions télé contre de l'espace publicitaire.
En autorisant, aujourd'hui, ce système de bartering, Ali Laârayedh résout un problème urgent et réel d'Imen Bahroun, Président de l'Etablissement de la Télévision nationale qui doit assurer sa grille ramadanesque, alors qu'elle n'en a pas les moyens financiers. Mais, en même temps, M. Laârayedh crée deux problèmes, l'un d'ordre moral et judiciaire et l'autre d'ordre économique.
Avant la révolution, c'est avec ce système que la Télé publique a pu diffuser plusieurs émissions en collaboration avec des producteurs de la place. Le cas le plus célèbre est celui de Cactus Prod qui a pu produire beaucoup d'émissions, parfois à perte, mais souvent à bénéfice.
Au regard des procédures d'octroi des marchés publics, le système n'était pas légal, mais il n'était pas clairement interdit. Il a cependant permis aux ex Tunis 7 et Tunis 21 de répondre à leur mission première de service public : générer de l'audience, en conformité avec la politique de l'Etat.
Après la révolution, les responsables ayant laissé passer le bartering croupissent tous en prison. Il s'agit des cinq anciens PDG de la Télévision nationale Brahim Fridhi, Hédi Ben Nasr, Mustapha Khammari, Moncef Gouja et Mohamed Fehri Chelbi. Mais aussi de l'ancien ministre-conseiller Abdelwaheb Abdallah et du producteur et patron de Cactus Sami Fehri. Le cas de Abdelwaheb Abdallah est encore plus emblématique puisqu'il n'est détenu que dans cette affaire et a largement dépassé les délais légaux de détention. Que pense Ali Laârayedh de ces sept détenus qui ont commis une infraction (bien que ce fût une pratique courante) qu'il légalise aujourd'hui ?
Le deuxième problème est d'ordre économique et touche l'ensemble du paysage médiatique et la place qu'occupe la télévision publique dans ce paysage.
Faute de moyens financiers suffisants, certains médias publics sont obligés de boucler leurs budgets avec de la publicité. Ils peuvent se permettre ainsi de brader à souhait leurs prix puisqu'ils sont financés en partie par l'Etat. Les médias privés (tous genres confondus) doivent donc subir une concurrence déloyale de la part de ces médias publics qui se trouvent, du coup, financés doublement : par l'Etat et par la publicité. Quels seront les liens entre les annonceurs et ces médias publics dont la mission et les objectifs sont totalement différents des médias privés ? On ne le rappellera jamais assez : un média public n'est pas censé et n'a pas l'objectif de gagner de l'argent. Sa mission principale est publique ayant pour objectif de servir l'intérêt général. Un média public se doit de diffuser des émissions à perte s'il y a intérêt pour la communauté. Un média privé a, lui, d'autres objectifs et ces objectifs (généralement financiers) sont fixés par son directoire.
Le paysage médiatique ne supporterait pas longtemps ce mélange de genres et cette concurrence déloyale qu'Ali Laârayedh autorise à titre exceptionnel, aujourd'hui.


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