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Implosion d'Al Joumhouri : la fin d'une alliance ?
Publié dans Business News le 17 - 07 - 2013

La démission de Yassine Brahim, directeur exécutif d'Al Joumhouri, a jeté un pavé dans la mare. En véritable effet boule de neige, de nombreuses autres démissions s'en sont suivies. Noomane Fehri, Rym Mahjoub, Samira Meraï et Mehdi Rebaï se sont joints au concert des protestataires reprochant à Al Joumhouri une déviation de sa ligne politique initiale et un échec de la fusion de trois forces démocratiques. Alors que les dirigeants d'Al Joumhouri tentent de calmer les dissidents et de les faire retourner au bercail, de l'autre côté, la création d'un nouveau parti est imminente et on n'exclut pas non plus de faire renaître Afek de ses cendres…

Dans sa lettre de démission, Yassine Brahim, directeur exécutif d'Al Joumhouri, explique sa décision par l'échec de la fusion entre les trois formations : « Nous avons petit à petit, perdu confiance entre nous ». Plus d'un an après la fusion d'Afek avec le PDP et le Parti Républicain, un constat d'échec retentissant vient ébranler cette union fragile des partis centristes. « J'ai pris ma décision ce matin [5 juillet 2013] après une mûre réflexion. J'ai présenté à Maya ma démission il y a une heure, elle a gentiment essayé de me dissuader mais ma décision est irréversible », a indiqué Yassine Brahim sur sa page Facebook.
Une démission qui a sonné le glas des dissidences, qui se manifestaient depuis des mois déjà au sein d'Al Joumhouri. Noômane Fehri, Rym Mahjoub, Samira Maraï, Mehdi Rebaï et bien d'autres rejoignent le mouvement. Tous pointent du doigt une déviation d'Al Joumhouri de sa ligne conductrice initiale, le manque de clarté des orientations du parti, ainsi qu'une divergence sur les principes de l'alliance.

En termes d'équilibre, Afek a été englouti par le PDP qui représentait quelque 75% de la coalition et bénéficiait de la « légitimité de la résistance » face à un Afek aux dimensions modestes, né après le 14 janvier. Quoi de plus prévisible que l'implosion de cette entente fragile entre un assemblage de forces démocratiques dont la ligne politique n'était pas très clairement définie ?

Des divergences ont vite fait d'éclater au sein de l'Alliance et les positions des leaders du parti autour projet de Constitution ont marqué cette rupture. Le noyau dur (Ahmed Néjib Chebbi – Issam Chebbi et Maya Jeribi) ont préféré opter pour une position clairement consensuelle avec le parti Ennahdha. « Le projet de Constitution est bon dans son ensemble et garantit les principaux droits et libertés », avait déclaré Maya Jeribi, allant même jusqu'à dire qu'il « ne servait à rien de tomber dans les surenchères politiques en critiquant ce projet ». Une position qui a fait grincer des dents auprès de leurs alliés à Al Joumhouri. Saïd Aïdi, dont la démission serait imminente raconte-t-on au sein d'Al Joumhouri, a critiqué le projet de Constitution affirmant que les opinions de Maya Jeribi n'engageaient en rien les positions du parti.
« Il y a très souvent ce que dit le parti, et ce que dit M. Chebbi, le noyau dur s'aligne toujours sur les déclarations et positions de M. Chebbi, qu'elles soient bonnes ou moins bonnes. Et ce groupe de cinq personnes qui décident a fait que notre apport et notre valeur ajoutée à cette entreprise politique ne soient pas à la hauteur de notre engagement et de nos aspirations », a déploré Noômane Fehri, autre membre démissionnaire, dans une interview accordée au journal « La Presse ».
Il affirme : « Je ne signerai pas cette constitution, tant que l'article 141 [qui stipule qu'aucun amendement constitutionnel ne peut porter atteinte à l'islam comme religion d'Etat] sera écrit de cette façon ».

Difficile pour les dissidents du parti d'opter pour le consensus sur des sujets tels que la Constitution et de fermer l'œil sur leurs revendications ignorées par la Troïka, telles que l'établissement d'un calendrier pour les élections, d'une feuille de route claire pour la période transitionnelle, la dissolution des LPR, etc.

Mais c'est également la manière de fonctionner en interne que les anciens afekistes pointent du doigt. Les dissidents voulaient apporter de nouvelles méthodes de gestion et créer un courant de pensée légèrement différent de celui prôné par le noyau dur. « Nous voulions médiatiser de nouvelles têtes plus jeunes et de différents milieux et catégories socioprofessionnels. Chose qui n'a malheureusement pas abouti », précise Mehdi Rebaï dans une déclaration à Business News qui affirme même que les membres démissionnaires se compteraient par centaines. « Ils sont tellement nombreux que nous avons du mal à faire les comptes », ironise-t-il.

Rym Mahjoub ajoute, quant à elle, « Nous voulons instaurer une version rajeunie de la politique basée sur l'introduction des jeunes ». Une vision plus jeune à des années lumière de la ligne conductrice du clan Chebbi-Jeribi, pourtant désignés comme le noyau dur d'Al Joumhouri.

Formés de jeunes et de moins jeunes, les dissidents d'Al Joumhouri rêvent de créer un parti capable de redonner de l'espoir à une jeunesse qui a déserté la politique par déception et d'apporter de nouvelles méthodes de gestion. Des objectifs qui n'ont pas été réalisables au sein de l'alliance Al Joumhouri. Cette vague de démissions « ne serait pas une fuite », font remarquer les dissidents. La création d'un nouveau parti politique est imminente, on parle même de la résurrection du défunt Afek…avec de nouveaux habits. Loin de sa principale vocation, à savoir, constituer un parage à l'effritement des composantes de l'opposition, Al Joumhouri se trouve aujourd'hui à un tournant décisif. Signer son arrêt de mort ou tenter de récupérer ses anciens membres. Le pari ne semble pas gagné pour l'instant…

Synda TAJINE


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