Adepte de Twitter, le fils du chef du gouvernement, Hichem Laârayedh n'a pas cessé, depuis le début du sit-in du Bardo, de distiller des messages de haine et de dédain envers les manifestants et les élus qui se sont retirés de l'ANC. Le 5 août, Hichem Laârayedh a gratifié ses followers d'un tweet disant : « Les élus qui se sont retirés de l'ANC y reviendront rapetissés et serviles et quelles que soient leurs explications et leurs justifications, le peuple ne leur pardonnera pas leur trahison ». Le fils du chef du gouvernement n'en est pas à son coup d'essai et a déjà exprimé des positions tranchées quant aux manifestants du Bardo. Son discours est en rupture totale avec celui de l'unité nationale de son père et des leaders de son école de pensée. Annonçant la manifestation pour la légitimité d'Ennahdha, Hichem Laârayedh disait qu'elle était contre les « anarchistes et les comploteurs contre notre peuple, quelles que soient leurs appartenances… ». Le fils du chef du gouvernement s'inscrit dans cette stratégie médiatique entretenue par Ennahdha sur twitter et dont la fille de Rached Ghannouchi, Yusra, est partie intégrante. En lisant les tweets de Hichem Laârayedh, la haine est visible et celui-ci n'hésite pas à distribuer les accusations de trahison, de mensonge et de « coup d'Etat » à ses opposants, très loin de tout discours d'apaisement…