Lors d'une conférence de presse tenue mardi 6 août 2013, animée conjointement avec son homologue tunisien Othmane Jarandi, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a affirmé que la coopération sécuritaire entre l'Algérie et la Tunisie était devenue «réelle», soulignant que les événements survenus dans une région tunisienne près des frontières algériennes ont démontré que cette coopération «existe et a enregistré des résultats satisfaisants». M. Medelci a estimé nécessaire de «déployer davantage d'efforts pour garantir la stabilité de la région», notant que les moyens nécessaires sont mobilisés pour la coopération sécuritaire qui «a des objectifs précis mais aussi des lignes rouges à prendre en considération», en allusion au respect par l'Algérie du principe de non ingérence dans les affaires internes des Etats notamment une intervention militaire de l'armée algérienne sur le territoire tunisien. M. Jarandi a annoncé, pour sa part, la décision de «mettre en place une zone militaire dans le sud tunisien pour surveiller et mettre un terme à la prolifération illégale d'armes», précisant que son pays «travaillera en collaboration avec l'Algérie à cet effet». En outre et selon les deux journaux algériens El Mihwar et Waktel Djazair, les forces spéciales algériennes auraient démantelé un réseau de soutien au groupe terroriste du mont Chaâmbi. Au cours de cette opération, deux Libyens et un Algérien ont été arrêtés. A travers l'interrogatoire, les services de sécurité algériens ont su que ce groupe a été formé par le terroriste Yahia Abou Hammam. Ces terroristes étaient chargés de faire deux opérations qu'ils ont réalisées avec succès, relatives au transport secret, entre le mois de mai et de juillet 2013, de 18 terroristes recrutés parmi les rebelles de Znatane (Libye), bien entraînés, et de 78 armes de type kalachnikov à partir de la ville libyenne Zaouia via Ras Jedir (Tunisie) vers le mont Chaâmbi, où ils ont rejoint la 'Katiba Okba Ibn Nafaâ'.