Après la diabolisation de Nidaa Tounes, place à celle du Front Populaire, tel semble être le mot d'ordre lancé par le mouvement Ennahdha. Après Sahbi Atig qui a déclaré que le Front Populaire veux conduire le pays vers l'anarchie tout en faisant l'éloge de Nidaa Tounes, parti désormais centriste et responsable selon lui, place désormais à Abdellatif Mekki, ministre de la Santé de s'y mettre en affirmant, ni plus ni moins, que le Front populaire faisait partie intégrante de l'ancien régime. M. Mekki affirme que les communistes ont assumé diverses responsabilités importantes dans différentes structures (ministères, associations notamment) durant le règne de Bourguiba et Ben Ali. Pire encore, les communistes ont même œuvré au niveau syndical et politique à l'encontre du mouvement de libération nationale de par des écrits publiés à cette époque, selon lui. Pour le ministre de la Santé, la démocratie n'est pas compatible avec l'extrémisme, dans ce sens, il avance que son parti, de tendance centriste, est pris entre deux feux, l'un représenté par l'extrême gauche qui use d'un discours politique extrémiste et brandit la menace du chaos et l'autre représenté par des terroristes qui ont recours aux armes.
Le ministre indique même qu'il est de son devoir (afin qu'il puisse avoir la conscience tranquille) en tant qu'homme politique de mettre en garde le peuple tunisien contre les mouvements anarchistes regroupés au sein du Front populaire.