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Tunisie Usé par le pouvoir, Ennahdha fait face à une crise latente
Publié dans Business News le 14 - 06 - 2013

Il n'y a pas si longtemps, une seule voix discordante, voire dissonante, au sein du parti islamiste d'Ennahdha était impensable. C'était un vrai mastodonte politique qui forçait, à la fois, le respect, l'admiration et la peur. A la veille et au lendemain du scrutin du 23 octobre 2011, on parlait d'Ennahdha et…les autres. On parlait des 89 sièges à l'Assemblée nationale constituante et des « zéro virgule »,…..
Un an et demi après les élections, on parle encore d'Ennahdha, certes, mais on parle aussi de Nida Tounès et du Front populaire alors que les alliés du parti islamiste au sein de la Troïka, en l'occurrence le CPR et Ettakatol, ont été usés au point de frôler, à leur tour selon tous les sondages, le zéro virgule ».
Et de l'avis de tous les observateurs, Ennahdha est en train de vivre une grave crise qu'il n'a jamais connue dans son histoire de plus de trente ans d'existence officielle. Et les voix discordantes se font, désormais, entendre.
Rached Ghannouchi, qui dirige le parti d'une main de fer, ne semble plus aussi obéi et, surtout, aussi, craint qu'auparavant par ses disciples au parti islamiste.
Outre Abdelfattah Mourou, devenu un habituel frondeur, on signale l'existence, bel et bien, du clan Hamadi Jebali. Ce dernier, pas plus tard qu'il y a 48 heures, il s'est distingué par la publication d'un communiqué soutenant M. Mourou suite au dernier incident survenu lors de la célébration du 32ème anniversaire d'Ennahdha.
En effet, revenant sur la sortie d'Abdelfattah Mourou de ladite cérémonie, Hamadi Jebali, secrétaire a rendu public un communiqué dans lequel il exprime son soutien au vice-président du parti. « Ce qui s'est passé est incompatible avec l'esprit d'Ennahdha et le statut d'Abdelfattah Mourou », a-t-il déclaré.
Le même Hamadi Jebali avait failli causer une implosion de son parti après l'assassinat de Chokri Belaïd et sa fameuse annonce de former un gouvernement restreint de compétences neutres. Il n'est pas allé jusqu'au bout de son idée, mais i a créé un précédent au sein du mouvement islamiste qui a dû patienter près d'un mois pour désamorcer la bombe.
On se rappelle aussi les fameuses déclarations, à maintes reprises, de Dr Néjib Karoui, médecin particulier et très proche de M. Jebali, qui n'a pas hésité à étaler au grand jour les dissensions existant au sein d'Ennahdha et la guerre des clans qui y prévaut.
Dans sa célèbre interview accordée au quotidien Attounissia, M. Karoui a usé d'un langage nouveau et totalement inhabituel au sein de la famille islamiste d'Ennahdha.
Ses propos n'engagent sûrement pas Hamadi Jebali, mais vu leur proximité, il y a lieu de croire que les deux partagent les mêmes opinions.
Néjib Karoui n'a pas hésité à leur dire leurs quatre vérités à Lotfi Zitoun, qualifié de « l'homme le plus détesté de Tunisie » ou à Abdellatif Mekki (ministre de la Santé) qu'il qualifie d'un homme dangereux et un projet de dictateur. Sans oublier qu'il a traité Ennahdha d'avoir agi avec le pouvoir comme s'il était un trésor de guerre et qu'il se désole de ne pas avoir pu rencontrer Rached Ghannouchi
On n'oubliera pas, non plus les appels des meneurs de la campagne « Ekbess », dirigée par un lieutenant de Cheikh Ghannouchi, en l'occurrence, Lotfi Zitoun, à Hamadi Jebali de démissionner et de partir.
Il est clair que le parti islamiste souffre d'une guerre entre faucons, dirigés par le « Guide » Rached Ghannouchi, suivi de près par les Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun, Mohamed ben Salem et Noureddine B'hiri, et colombes, conduits par M. Jebali accompagnés par les Samir Dilou, Abdelfattah Mourou.
Mais à vrai dire et à bien regarder, on s'aperçoit que le nombre des faucons dépasse de loin les colombes. Qu'on en juge : On citera à ce propos : Rached Ghannouch, Noureddine B'hiri, Moncef Ben Salem, Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun, Houcine Jaziri, Sadok Chourou, Habib Ellouze, Sahbi Atig, Habib Khedher, Walid Bennani, et on en passe….
L'autre clan des modérés compte, outre Hamadi Jebali, Samir Dilou et, peut-être à un degré moindre, Ali Laârayedh, ce qui explique le fait qu'aussi bien Hamadi Jebali que son successeur, M. Laârayedh, se sont vus flanquer, chacun, d'une éminence grise, à savoir, Lotfi Zitoun, puis Noureddine B'hiri connus pour être des loyaux au Cheikh.
Ceci a fait dire à certains analystes que la nature du régime ressemble à la configuration à Téhéran où le pouvoir réel est détenu par le Guide suprême…
Il est bon de souligner que la donne a bien changé sur la scène politique en Tunisie, depuis les élections du 23 octobre 2011. Le paysage politique se présente autrement avec l'émergence de Nidaa Tounès qui détrône, même Ennahdha, dans les divers sondages d'opinion.
Et face à cette nouvelle, le parti islamiste est de plus en plus désarçonné et divisé, d'où les multiples déclarations, parfois contradictoires à propos du même sujet, plus particulièrement vis-à-vis du projet de loi d'immunisation de la révolution.
Des fois, ils sont catégoriques sur la nécessité de son passage et son vote. D'autres fois, on propose des amendements. Et la dernière mouture annoncée par Rached Ghannouchi en personne, il en fait une sorte de justice transitionnelle, mais appliquée par l'ANC et non pas par le biais des juges.
Les divisions sont, désormais, une réalité au sein d'Ennahdha. Elles sont, parfois, étalées en public. Sans oublier qu'on évoque même la formation d'un autre parti, satellite du mouvement islamiste. On n'en est pas encore là, mais rien n'écarte plus cette hypothèse.


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