Un rapport élaboré par le vice président de la Ligue Tunisienne de la Défense des Droits de l'Homme, Massaoud Romdhani, vient d'être rendu public, suite à la visite faite hier le 20 août 2013, à l'ancien ministre sous Ben Ali, Ridha Grira détenu depuis 23 mois à la prison de Mornaguia. Selon ce rapport, Ridha Grira, souffrant d'un cancer et visiblement très affaibli, avait rappelé le rôle qu'il avait joué dans la révolution comme pour empêcher Ben Ali de rentrer en Tunisie ou le fait que l'armée n'ait jamais tiré sur les manifestants. Ensuite, M. Grira a nié en bloc toutes les accusations portées contre lui et a nié tout enrichissement abusif. M. Grira a par ailleurs parlé notamment de ses problèmes de santé. Il a rappelé qu'il souffrait d'un cancer depuis des années et qu'il avait arrêté de se faire traiter depuis longtemps. Son état de santé s'est dégradé gravement depuis près de six mois et il est suivi actuellement par un médecin non spécialiste qui se limite à lui administrer trois antalgiques au quotidien. Or, M. Grira souffre de crises de douleurs très aiguës notamment en dehors des heures de prises des médicaments. Le médecin traitant soupçonne que le cancer a déjà atteint d'autres organes, dont le cerveau. En ce qui concerne son refus de se faire soigner à l'hôpital M. Grira a affirmé connaitre les méfaits de la chimio et toute la souffrance qui s'en suit, chose qu'il n'est pas prêt à supporter au fond de sa cellule de prison. Il préférerait donc plutôt attendre sa fin "qui ne saurait tarder", selon ses propres dires. Par conséquent, la LTDH a appelé les autorités à prendre des décisions le plus tôt possible, afin de lui procurer les soins adéquats. Sur cette base, la LTDH, réitère son appel à la libération momentanée du détenu, en vue de se faire traiter.
