Intervenant lors d'une émission télévisée diffusée sur la chaîne Al-Moutawasset, dans la soirée du dimanche 22 septembre 2013, Rafik Abdessalem, membre d'Ennahdha et ancien ministre des Affaires étrangères, a critiqué la réaction du quartet parrainant le dialogue face à la réponse ambigüe formulée par Ennahdha. « Ils ont voulu nous imposer leurs conditions […] ils ont refusé notre réponse, que veulent-ils de plus ? Nous voir brandir le drapeau blanc ? », a-t-il déclaré, ajoutant que « certains ont même demandé qu'Ennahdha appose sa signature à l'initiative, ceci n'a pas de sens. Ce ne serait pas un dialogue dans ce cas-là ». Rafik Abdessalem a exposé, lors de cette émission, la feuille de route de sortie de crise proposée par Ennahdha, soulignant qu'aucune modification n'est permise quant aux prérogatives de l'Assemblée nationale constituante, considérée comme l'essence même de la volonté du peuple et à laquelle devra également obéir le futur gouvernement prochainement nommé. « Nous ne pouvons cautionner un gouvernement qui n'obéit ni à la suprématie de la loi ni à l'autorité parlementaire ». Il a également souligné que la dissolution du gouvernement actuel ne pourra être envisageable qu'après la fin des travaux de l'ANC. « Sur la base de ces points, nous acceptons de nous asseoir autour de la table du dialogue et de discuter », affirme-t-il. Dans le cas contraire, « si aucun accord n'est trouvé sur ces points essentiels, et si l'UGTT décidait de nous dicter ses conditions, nous aurons d'autres options », finit-il par conclure sans expliciter davantage les « options » auxquelles il fait référence.