Après Nidaa Tounès et le Front Populaire, c'est au tour d'Ennahdha et du Quartet, parrain du dialogue national, de désavouer le président de la République Moncef Marzouki. En effet, ni Ennahdha ni le Quartet ne sont au courant du consensus, annoncé par le président Marzouki à l'agence de presse turque Anadolu, concernant le prochain chef du gouvernement dont le nom sera révélé début de la semaine prochaine. Le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme Abdessatar Ben Moussa a indiqué, dans une déclaration à Mosaïque Fm ce samedi 16 novembre 2013, que le Quartet a été étonné par la déclaration de Moncef Marzouki. «Nous espérons que c'est de bon augure et que le président de la République ait des données sur le fait que les partis ont trouvé un compromis», a-t-il affirmé, ajoutant que, de sa part, le Quartet n'est parvenu à rien d'officiel et rappelant que le délai expire lundi. Le membre du Conseil de la Choura d'Ennahdha Ameur Laârayedh a précisé dans une déclaration à la Watanyia 1, lors du JT de 20h, qu'aucun consensus n'a été trouvé concernant le futur chef du gouvernement et que les discussions avec les autres partis et le Quartet se poursuivent. Pour sa part, le membre du Conseil de la Choura d'Ennahdha Abdelkrim Harouni a souligné que son parti reste convaincu qu'Ahmed Mestiri en tant que chef du gouvernement reste le meilleur choix disponible. «Le message est clair, le gouvernement ne démissionnera pas alors que nous avons la majorité des voix dans l'Assemblée nationale constituante et dans la rue et que le dialogue n'est pas achevé», a-t-il expliqué, ajoutant : «Nous rendrons ce qui nous a été confié, en temps voulu, à ses propriétaires, mais pas avant l'achèvement de la rédaction de la Constitution, la formation de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et la fixation de la date des élections».