Le parti Nidaa Tounes a organisé, le 22 novembre 2013, une conférence de presse dans laquelle ses membres sont revenus, principalement, sur la loi de finances 2014. Mahmoud Ben Romdhane, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes, s'est montré virulent quant à la politique budgétaire du gouvernement actuel aussi bien dans la gestion des ressources en 2013 que dans celle, prévisionnelle, de 2014. Dans ce cadre, Mahmoud Ben Romdhane a déclaré que l'actualisation du budget 2013 donnait une augmentation des dépenses de 2079 MD et une baisse des recettes de 1187 MD. M. Ben Romdhane a ajouté que, pour couvrir ses dépenses supplémentaires, le gouvernement allait réduire le budget alloué au développement de 1100 MD, réduire les dépenses de gestion de 340 MD et utiliser une partie du produit de la vente de Tunisie Telecom à hauteur de 1000 MD. Commentant la loi de finances 2014, Mahmoud Ben Romdhane a déclaré qu'elle contenait plusieurs mesures d'austérité et se trouve être basée sur l'hypothèse d'une croissance à 4%, ce qui sera impossible selon l'expert. Le membre de Nidaa Tounes a également ajouté qu'un prêt extérieur de 4513 MD était prévu dans le budget 2014. Il a précisé que la note souveraine actuelle de la Tunisie ne lui permettait d'avoir accès à ces capitaux qu'avec la garantie d'un grand pays. Pour conclure, Mahmoud Ben Romdhane a déclaré que la manière avec laquelle a été préparée la loi de finances donnera un taux de croissance presque nul, une augmentation du chômage et un déficit budgétaire énorme, selon ses dires. Le secrétaire général du parti Nidaa Tounes, Taïeb Baccouche, a également commenté ce projet en déclarant que la pauvreté de la loi de finances montrait l'incompétence des gouvernants actuels. M. Baccouche a ajouté que la solution est politique et qu'il faudra y arriver d'une manière ou d'une autre. Il a renchéri en déclarant qu'il ne voyait pas, jusque-là, de volonté politique claire pour la résolution de cette crise.