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Tunisie - Guerre froide à Nidaa Tounès
Publié dans Business News le 26 - 12 - 2013

Principal parti d'opposition, Nidaa Tounès, à l'instar des autres mouvements de la scène politique, n'est pas à l'abri des scissions et des tiraillements. En proie depuis plusieurs semaines à une vague de démissions, nombre de ses dirigeants claquent la porte affirmant vouloir évoluer en indépendants. Alors, véritable guerre ou simple nuage de fumée ? Les raisons évoquées par les démissionnaires diffèrent mais tous reprochent au parti de Béji Caïd Essebsi de ne pas offrir aux nouvelles recrues la chance d'accéder à des postes réservés à d'anciennes figures du RCD dissous. Quel est le vrai du faux dans cette guerre froide au sein de Nidaa Tounès?
« J'ai senti que ma manière de penser et ma méthodologie de travail n'étaient pas celles qui prévalent au sein du parti », avait affirmé Dhamir Manaï, député de Nidaa Tounès, dans sa lettre de démission, déposée le 23 décembre.
En l'espace de quelques semaines, plusieurs députés de Nidaa Tounès ont rendu leur tablier. En plus de Dhamir Manaï, Ibrahim Gassass, Chokri Yaïche et Jamel Gargouri ont également déposé leur démission sur la table. Une source au sein du parti affirme que Selim Ben Abdessalem et Fatma Gharbi ont aussi présenté leur démission. Ils démentiront plus tard, bien qu'aucun démenti officiel n'émanera de Nidaa Tounès.
Le parti de Béji Caïd Essebsi, élément nouveau de la scène politique et de l'opposition tunisienne, comptait 7 députés. De nouveaux convertis qui ont quitté les CPR, Ettakatol et la Pétition populaire, en pleine déconfiture pour intégrer un parti qui a le vent en poupe.
De nouveaux éléments qui pensaient pouvoir « s'épanouir » dans le nouveau parti de la scène politique de l'opposition mais qui font part de leur déception. Par ambition ou opportunisme, ils y aspiraient à de hauts postes de responsabilité qu'ils n'ont pu acquérir au sein du parti.
Dans les régions, quatre cadres de la ville de Sfax se sont joints au concert des dissidents présentant une lettre de démission dans laquelle ils épinglent « la déviation du parti de son orientation initiale ». Mohamed Kamoun, Mourad Jemel, Lamia Sellami et Hamdi Ouannes ont tous pointé du doigt « ces recrutements douteux, opérés sur le régional, qui se sont faits en parallèle des structures officielles ».
Mais ce n'est pas seulement à Sfax que des différends ont éclaté. On évoque, par ailleurs les cas des régions de Bizerte, Sousse et Kasserine qui se trouveraient dans la même situation. A Kasserine, par exemple, des différends ont opposés l'élu Mohamed Ali Nasri et Ridha Belhaj, accusé par ce premier d'être derrière de nombreux problèmes dans de nombreuses régions.
Les dissidents sont unanimes : Nidaa Tounès a choisi de privilégier les caciques de l'ancien régime, liés au système de corruption de Ben Ali, massivement enrôlés dans ses rangs.
Même si certaines démissions ont été démenties, la crise, elle, est bien réelle. Nombreux membres du parti, même ceux qui figurent encore dans ses rangs, affirment que les dissensions sont bien là. « D'anciens membres du RCD tentent de prendre le pouvoir au sein du parti », affirme Fatma Gharbi qui tente de rassurer : « nous essayons de régler les problèmes en interne ».
Nidaa Tounès abrite des RCDistes, le parti ne s'en est jamais caché se disant contre toute forme d'exclusion. Mais ces RCDistes trainent-ils derrière eux des dossiers de corruption ?
« Aucune plainte n'a été déposée », affirme une source de bonne foi chez Nidaa Tounès qui qualifie ces accusations de mensongères. Selon elle, les démissionnaires sont des personnalités qui ont quitté leur partis respectifs, devant le constat de leur échec imminent, afin d'intégrer un parti plein de promesses. « Ils ont été séduits par l'image d'un parti plein d'espoir ». Des députés voulaient assurer leurs arrières, quand l'ANC sera morte, et se procurer, via leur adhésion à Nidaa Tounès, des parachutes dorés.
Quant aux anciens cadres du parti qu'on accuse de vouloir s'accaparer les postes clés au sein de la direction de Nidaa, elle précise : « certains se proposaient pour des postes pour lesquels ils n'étaient pas du tout qualifiés et s'étonnaient de voir qu'on les leur refusait. Ils criaient tout de suite au favoritisme alors qu'eux-mêmes snobaient certains postes indispensables ».
Autre problématique critiquée au sein du parti, la création de ce qu'on appelle des structures parallèles rassemblant des RCDistes de premier plan. Faouzi Elloumi, personnage très controversé au sein de Nidaa Tounès, est accusé par ses comparses d'abuser de sa fonction de président de la commission électorale du parti pour mettre en place des « bureaux parallèles » et créer « un parti au sein du parti ». « Des bureaux, qu'on accuse d'être ‘'parallèles'', mais dont tous les documents sont en règle », précise notre source. Elle nous fait part également d'une réelle campagne de dénigrement orchestrée contre Nidaa Tounès par des personnes extérieures au parti mais qui disent lui appartenir, uniquement dans le but de ternir son image. Des personnes qui expriment des opinions contraires à celles de Nidaa Tounès, confie-t-elle, afin de le discréditer sur la scène politique, mais aussi, auprès de ses futurs électeurs.
Le parti fort de l'opposition, centré autour de la personnalité emblématique de Béji Caïd Essebsi se retrouve aujourd'hui revigoré par les sondages. Classé favori par de nombreuses agences de statistiques tunisiennes sérieuses, le parti semble avoir du mal à se remettre en question et est très peu enclin aux autocritiques.
Force est de reconnaitre que les problématiques qui agitent le parti sont bien réelles et que les scissions, sont plus qu'un mirage. Si les dirigeants du parti tentent de minimiser le coup pour épargner cette nouvelle nébuleuse de la scène politique qui n'a pas encore fait ses preuves et n'a pas encore connu l'exercice du pouvoir, force est de reconnaitre que le parti souffre, entre autres, d'un réel manque d'organisation. Notre source le reconnaît, et estime que certains bureaux régionaux sont très mal gérés à cause de l'impopularité mais aussi de l'opportunisme de ceux qui les président.
Les démissions, aujourd'hui, sont elles les symptômes d'un réel dysfonctionnement au sein du parti ? Ou est-ce l'ambition de certains qui, appâtés par de hauts postes, se sont vu rattrapés par leur opportunisme ?...


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