Répondant à Adnane Mansar, directeur du cabinet présidentiel de République et porte-parole officiel de la présidence, lors de son passage, dimanche soir du 23 février 2014 sur Ettounissiya, l'ancien ministre de la Défense est intervenu par téléphone, ce soir du lundi 24 février dans l'émission Ness Nessma animée par Meriem Belkadhi, pour apporter ses réponses Concernant l'accusation lancée par Adnane Mansar à M. Zebidi à propos de la mise à la disposition de la chaîne de Nessma Tv d'un hélicoptère de l'armée pour filmer les scènes de violences lors des funérailles du martyr Chokri Belaïd, le 8 févier 2013, l'ex-ministre de la Défense a tenu à préciser que la proposition d'assurer le documentaire sur les obsèques est venue du Conseil de l'Ordre des avocats et plus précisément de son Bâtonnier, à l'époque, Chawki Tabib. A la suite de cette demande, l'ancien ministre de la Défense avait, alors pris contact avec le Président de la République qui avait appuyé l'idée, d'où la mise au point du dispositif consistant en un hélicoptère militaire avec, uniquement, du personnel et du matériel du ministère et de l'armée. D'ailleurs, ajoute t-il, des copies du documentaire ont été remises aux trois chaînes de télévision qui l'ont réclamé, en l'occurrence Al Wataniya 1, Nessma Tv et Hannibal Tv. Quant aux images des scènes de perturbations et de vandalisme, elles ont été prises par une équipe spéciale de Nessma qui avait demandé et obtenu l'autorisation de filmer à partir des toits de l'hôpital militaire de Tunis. Lesquelles images ont permis d'identifier un bon nombre de délinquants casseurs avant de les traduire devant la justice. Evoquant l'épisode de l'affirmation de M. Mansar ayant trait au veto opposé par la présidence de la République quant à la reconduction de M. Zebidi à la tête du ministère de la Défense ou même au gouvernement de M. Laârayedh, l'ex-ministre de la Défense a tenu à dire qu'au moins quatre personnes l'ont prié et supplié d'accepter d'être reconduit, mais il avait décliné l'offre. Et il a cité, à cet effet, le président de la République, Moncef Marzouki, son conseiller, Aziz Krichen, et le chef d'état major à l'époque, le général Rachid Ammar. Traitant, enfin, de l'accusation lancée par M. Mansar à propos de la tentative de coup d'Etat avortée par la présidence de la République après le départ du général Ammar, Abdelkrim Zebidi a préféré ne pas répondre puisqu'il s'agit de faits supposés être survenus après son départ du gouvernement. Il a toutefois tenu à réagir en qualifiant ces accusations de trop graves qui mettraient la présidence de la République à l'index. « Ou bien les accusations sont avérées et étayées, et dans ce cas, la présidence est appelée à donner plus de précisions et, surtout, expliquer le pourquoi de son silence jusqu'à nos jours pour une affaire qui touche l'avenir de tout le pays. Ou bien, les accusations sont infondées, et M. Mansar aura à répondre de la propagation de fausses nouvelles », a-t-il tenu à affirmer. Les deux présidentes de l'AMT et du SMT ainsi que le Bâtonnier de l'Ordre des avocats, présents sur le plateau de Ness Nessma, ont réagi à ces révélations en indiquant qu'il est impératif d'ouvrir une enquête de toute urgence sur les accusations adressées par Adnane Mansar et qu'ils ont qualifiées de trop graves surtout qu'elles émanent d'un haut responsable de la présidence de la République.