Hédi Djilani, l'ancien président de l'UTICA passe à un stade supérieur pour réclamer son passeport confisqué depuis près de trois ans. Il semble désespérer de la case judiciaire et multiplie maintenant les appels sur les réseaux sociaux pour qu'on lui rende son passeport. Vendredi 11 avril, l'ancien patron des patrons a écrit : « Aujourd'hui , nous ne sommes , que quelques centaines d'hommes d'affaires qui souffrons du comportement de la Justice depuis 3 ans .... Mais demain ... ce sera ....tous les hommes d'affaires .... Et ils ne trouveront personne pour les aider .... Où est l'UTICA......pour laquelle j'ai tant donné .... ? Où sont les Chambres de Commerce que j'ai toujours soutenus .... ? Où est l'UTAP ....avec laquelle ...je n'ai que de bons souvenirs ...? Où est l'UGTT ...avec laquelle ...je n'ai que de bons souvenirs .... et de bons amis ....qui me connaissent bien ....? Dieu est Grand !!!! » L'interdiction de voyage est une pratique déjà utilisée sous Ben Ali qui privait ses opposants et certains journalistes de passeport. Il l'a arrêtée après la grève de la faim entamée par le journaliste Taoufik Ben Brik qui a été le premier à dénoncer avec courage cet abus de pouvoir. Depuis la révolution, des centaines d'hommes d'affaires et d'anciens hauts responsables de l'ancien régime ou même de simples hauts fonctionnaires qui se trouvent interdits de voyage, sous le prétexte d'enquêtes judiciaires en cours. Ces enquêtes durent depuis des années et les dossiers sont vides, estiment leurs avocats. Certaines affaires ont été déclenchées sur une simple demande de ministres de la troïka qui ont formulé ouvertement aux juges leur désir d'interdire un tel de voyage.