La ministre du Commerce, Najla Harrouche a abordé, jeudi 26 juin 2014, au micro de radio Shems FM, la problématique du carburant vendu en contrebande dans plusieurs régions du territoire. Il s'agit d'un fléau qui sévit et se prolifère de plus en plus dans la Tunisie d'après le 14 janvier 2011, sous le regard impuissant des autorités de tutelle. Najla Harrouche a expliqué qu'il n'est plus admissible de céder à ce commerce parallèle qui nuit gravement aux stations de services et dont certaines étaient obligées de fermer boutique, ainsi qu'au secteur du carburant de manière générale. Dans le même ordre d'idées, la ministre du Commerce a évoqué une autre problématique liée au sujet, à savoir : le stockage du carburant saisi auprès des contrebandiers. « La question qui se pose est : qu'allons-nous faire de ce carburant qui se chiffre en très grandes quantités ? Sachant qu'il s'agit d'une matière inflammable que nous ne pouvons pas stocker n'importe où » précise Najla Harrouche. Et d'ajouter que ce sont là des aspects opérationnels en rapport notamment avec toute une logistique qu'il faut mettre en place et qui engage plusieurs parties à l'instar de la Douane, le ministère de l'Industrie, la STIR (pour la réattribution du carburant saisi dans ses circuits de distribution). Par ailleurs, la ministre du Commerce a souligné que la problématique du carburant de contrebande se pose de même pour le lait. « Les solutions existent pour mettre fin au commerce parallèle de ces produits, toutefois, l'application de ces solutions requiert beaucoup de temps en vue de mettre en place toute la structure nécessaire pour le stockage et la redistribution de ces produits de contrebande » conclut Najla Harrouche.