Nous sommes le 27 octobre 2014 au lendemain des élections législatives et les chiffres officiels commencent à tomber. Seulement 2,5 millions sur les 8,7 millions d'électeurs tunisiens éligibles ont participé au suffrage du 26 octobre. Les partis qui ont perdu les élections ne reconnaissent pas le résultat du vote car il n'est pas légitime à leurs yeux. Le président temporaire actuel ne veut pas nommer un nouveau premier ministre prétextant une impasse politique pour, bien entendu, profiter de la situation. L'élection présidentielle est interrompue et les militants des différents partis se battent à coup de bâtons dans les différentes manifestations quotidiennes dans toutes les régions du pays. Je pourrais bien entendu continuer ce scénario catastrophe mais je préfère m'arrêter là. Ce scénario pourrait devenir une réalité vu la direction que prend la campagne actuelle d'inscription ainsi que le manque terrible et effrayant d'intérêt de notre population pour ces élections. Si vous lisez ces mots, il y a une forte probabilité que vous soyez déjà inscrits. Bravo, vous jouez pleinement votre rôle de citoyen, mais dans cette étape délicate que traverse notre pays, notre rôle à tous ne doit pas se limiter uniquement à l'inscription sur les listes électorales mais il est également de faire inscrire le maximum de personnes autour de nous. Travail, famille, amis, toutes les occasions sont bonnes pour rappeler qu'avec un simple téléphone, il est possible de s'inscrire. Il sera inutile d'aller chercher des responsables si cette catastrophe se produit car nous sommes tous responsables à différents degrés. Cela sera notre échec à tous. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter d'en arriver là. « Visez toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles », disait Les Brown *Mehdi Rebai est membre du bureau politique de Afek
