Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné, dans communiqué rendu public, ce jeudi 11 septembre 2014, les dérapages professionnels de certains journaux aussi bien électroniques que papier. A cet égard, le SNJT a dénoncé fermement l'article paru sur Tunivisions s'attaquant de manière jugée indécente et diffamatoire au patron de la chaine Nessma TV, Nabil Karoui. Le syndicat ajoute que "certains titres se sont faits une spécialité de ces dépassements moraux et professionnels à l'instar de Al Wakeê, Al Massa et Al Thawra News". Le SNJT précise que malgré le dépôt de plusieurs plaintes contre ces journaux, les responsables poursuivent les mêmes pratiques. Par conséquent, le syndicat des journalistes a exprimé son indignation vis-à-vis de ces pratiques et des personnes qui continuent à les utiliser. Compte tenu de la fréquence de ses dérives, le SNJT appelle à créer, dans les plus brefs délais, un conseil de la presse écrite et électronique afin de mieux réguler le secteur et œuvrer pour un journalisme respectant les règles de la déontologie. Le syndicat propose de sanctionner les journalistes enfreignant le code du métier en leur retirant les cartes de journaliste professionnel et d'adhésion au syndicat. Comme il menace les établissements journalistiques en question de boycott et de mesures plus drastiques. Le SNJT met en garde les responsables de ces entreprises contre le danger que peuvent représenter ces pratiques et les avertit qu'en cas de non respect des consignes des mesures plus drastiques seront prises allant de l'indignation jusqu'à la privation de publicité publique. Enfin, le syndicat s'interroge sur la célérité avec laquelle le ministère public s'est saisi d'affaires relevant de la liberté de la presse en la comparant à son hésitation lorsqu'il s'agit de règlements de compte personnels à travers la diffamation et la diffusion de fausses informations.