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L'alliance : une valeur et un mode de gouvernance
Publié dans Business News le 24 - 10 - 2014

Nombreux sont les observateurs qui pensent que le rendez-vous électoral du 26 octobre sera le plus important de toute l'histoire de la Tunisie moderne.
En effet, l'importance des défis et des enjeux liés à ces élections doit interpeller l'ensemble des Tunisiens afin qu'ils puissent donner à notre cher pays les moyens de réussir cet examen et d'aborder l'avenir avec sérénité et confiance.
- Participer : un droit et un devoir :
Servir son pays, faut il le rappeler, est un devoir qui ne doit pas dépendre des états d'âme et des conjonctures…un devoir dont on ne peut jamais prendre congé ! Il est l'élément fondateur de notre identité collective. Si on a été déçu une fois, il nous appartient de corriger, en récompensant l'effort et le mérite et en sanctionnant l'erreur et l'incompétence…
A l'occasion des élections, le peuple retrouve sa parole et recouvre sa souveraineté après les avoir délégué à ses représentants… il lui appartient par conséquent d'exercer son « droit d'inventaire » vis-à-vis de ses représentants et d'assumer pleinement son devoir de tracer l'avenir et de choisir ceux qu'il juge aptes à assumer cette mission périlleuse.
- Une double épreuve : morale et politique
Les élections constituent une double épreuve morale et politique pour l'ensemble de la classe politique et en particulier ceux, comme nous, qui se présentent au suffrage universel.
Tout d'abord, une épreuve morale pour se racheter des revers de la période passée et réussir à redonner envie aux Tunisiens de participer à la chose publique…
Ensuite, une épreuve politique en proposant aux Tunisiens, dans le cadre d'une émulation saine, des projets ambitieux et réalistes à même de sortir la Tunisie de sa léthargie et de la débarrasser de ses difficultés économiques et sociales.
Cette double épreuve, pour espérer la réussir, il faut l'asseoir sur trois fondamentaux : un programme, une valeur et une méthode.
- Un programme autour de deux priorités : économie et sécurité
Un programme électoral qu'il faudra construire autour de deux priorités étroitement liées : l'économie et la sécurité.
L'économie en s'attaquant principalement à deux maux qui empêchent le retour de la croissance et tirent l'ensemble des secteurs vers le bas, l'un devant être réduit : le chômage… et l'autre devant être augmenté : le pouvoir d'achat.
Face à la flambée des prix, face à la montée du chômage notamment celui des jeunes diplômés et face au creusement d'écart entre des zones et des catégories de déshérités et des zones et des catégories plus ou moins favorisées, l'Etat se doit d'assumer pleinement son rôle de régulation et de redistribution afin qu'un pan entier de la population ne soit pas abandonné et laissé au bord de la route !
La crise économique lorsqu'elle persiste devient endémique, elle contamine tout le reste… et d'une crise, l'Etat aura à résorber plusieurs autres crises sociale, politique et sécuritaire. Des crises qui peuvent constituer un terrain fertile où prospèrent nombre de périls : terrorisme, grande criminalité, contrebande, émigration clandestine…
Toute politique d'austérité, négligeant l'impératif de justice sociale, peut ouvrir la voie à des solutions extrêmes et aura un coût irréversible sur la sécurité des Tunisiens…Une politique de « discrimination positive » en faveur des populations les plus fragiles est indispensable afin que celles-ci ne basculent pas dans l'irréparable.
L'autre priorité est la sécurité des Tunisiens. Bien qu'endeuillée par un nouveau drame, Il n'est pas question de transformer notre société en « société de la peur ». Nous savons tous, ce qu'une société apeurée peut laisser proliférer : le despotisme et l'hégémonisme. L'individu s'efface petit à petit au profit du parti, au profit d'une entité, au profit de l'Etat, au profit du despote. Ben Ali a gouverné hier par la peur, aujourd'hui le terrorisme veut remplacer la dictature et semer la psychose au sein d'une Tunisie à peine guérie de la dictature que voilà elle se voit menacée par un autre péril : le terrorisme et tous ceux qui en tirent profit.
Le combat contre ce péril est un devoir national…Il ne peut et ne doit faire l'objet d'instrumentalisation. Comble de l'indécence ! Comble du cynisme ! Comble de l'immoralité, tous ceux qui tentent d'en récupérer les dividendes et tirer un profit électoral en soufflant sur les braises et en alimentant la peur des Tunisiens. Le combat contre le terrorisme ne se fera pas par la peur, il se fera par le courage, la responsabilité et l'union sacrée des Tunisiens.
Les marchands de la peur quels qu'ils soient, sont des alliés objectifs du terrorisme…Ce dernier marque les esprits, les autres transforment l'essai.
Aucun crédit, aucune indulgence ne doivent être accordés aux deux faces du terrorisme. Il nous appartient à tous de mener une lutte sans merci contre le terrorisme et ses différentes manifestations : ceux qui le pratiquent, ceux qui l'ont laissé proliférer, ceux qui en tirent avantage.
- Une valeur : le courage
Le courage en politique, une vertu qui a cruellement fait défaut à nos décideurs, et ce, quel que soit le domaine : dans la mise en place des réformes nécessaires, dans la justice transitionnelle, comme dans la lutte contre la corruption ou encore l'éradication du terrorisme, on a fait preuve d'un laxisme inouï et fait perdre un temps précieux à notre pays.
Face à la gravité de la situation, la Tunisie ne peut plus supporter l'indécision de ses décideurs et leur incapacité à faire les bons choix et à maintenir le cap quels que soient les aléas et les incidents de parcours…quelles que soient les résistances…quels que soient les stratagèmes…
Les Tunisiens ne veulent plus, comme on l'entend souvent dans leurs discussions, de « mains qui tremblent »…Ils veulent des politiques courageux qui assument et qui vont jusqu'au bout de leurs intentions après avoir eu l'aval et le soutien de leur peuple.
La scène politique a besoin de courage pour se revigorer. Courage pour lutter contre la résignation ambiante due à une bipolarisation dont les Tunisiens ne veulent pas, du courage pour lutter contre le terrorisme, du courage pour dire la vérité au peuple, du courage pour assumer les erreurs et cesser la fuite en avant, du courage surtout pour aller à la rencontre des Tunisiens où qu'ils soient et voir de près leur souffrance, du courage pour dire non au retour du système de l'autocratie et de la corruption, du courage pour savoir tourner la page et aller de l'avant…Ne dit-on pas que « le coût de la lâcheté est bien supérieur à celui du courage ». Associé à la probité, le courage pourrait constituer le salut de la Tunisie.
- Une méthode : l'alliance
Tout le monde s'accorde à dire que sans alliance, la Tunisie serait ingouvernable. La bipolarisation de fait, l'éclatement des forces politiques, la multiplicité des candidatures aux élections présidentielles, l'importance du nombre des indécis et des abstentionnistes possibles, la montée des fléaux comme le terrorisme, la grande criminalité, la corruption, la contrebande… rendent la gouvernance de notre pays contraignante et difficile…Divisée, la Tunisie coulera sous ces défis. On ne peut pas gouverner seul et contre tous en Tunisie.
L'alliance est la seule perspective de gouvernement crédible pour la Tunisie. Une alliance qui doit se faire autour des forces démocratiques afin de réussir cette transition démocratique tant rêvée par les Tunisiens.
Une alliance qui ne doit pas se faire contre les intérêts et les acquis de la Tunisie, qui ne doit pas se faire par et pour le passé, une alliance qui ne doit pas se faire par le bas.
L'alliance n'est pas un point de vue, c'est une nécessité…ce n'est pas une simple parole, c'est un exercice… ce n'est pas une manœuvre politique et politicienne, c'est une conviction, c'est un principe. L'alliance ne doit pas être de circonstance, elle doit être stratégique.
Dans cette Tunisie éclatée en pôles de pouvoir (Etat, quartet, société civile, partis politiques, conjoncture internationale, groupes de pressions…), et revendiquée et convoitée par plus de 1300 listes électorales et une trentaine de prétendants à la magistrature suprême, l'alliance comme principe et comme mode et méthode de gouvernement devient un devoir national dont personne ne peut se dérober.
Après des années et des mois d'appels incessants à la division des Tunisiens (les protagonistes se reconnaitront), l'alliance politique pourrait devenir aujourd'hui l'expression de l'unité nationale.
Au sein de notre parti : « l'Alliance démocratique », nous en avons fait une valeur, un atout, un objectif, une stratégie…Nous sommes bien placés pour savoir que l'alliance ne peut pas se décréter après les élections, elle se construit pendant et avant.
Ceux qui ont placé la campagne électorale sous le signe du dénigrement, de l'animosité, voire même de la haine…Ceux qui ont fait étalage d'un esprit d'exclusion et de rejet de l'autre (selon le sexe, l'âge, l'appartenance politique ou régionale, l'histoire personnelle…) doivent prendre conscience de la dangerosité de leurs choix : loin de préparer l'alliance de demain (qu'ils n'arrêtent pas pourtant de plaider dans leurs discours), ils planifient et organisent la division future après avoir institué la division d'aujourd'hui.
L'alliance réclame de la cohérence dans les propos et les actes. Tout le monde sait maintenant que les Tunisiens la revendiquent et la souhaitent. Il leur appartient donc de déceler le vrai du faux, de garder l'authentique dans les urnes, et d'envoyer aux oubliettes le faussaire. Ainsi, les Tunisiens donneront leur propre définition du « vote utile », dont quelques apprentis politiciens, veulent réserver l'exclusivité à un parti, qui plus est, a démontré de par son histoire, qu'il confond malencontreusement entre « vote unique » et « vote utile ».
Voter utile, ce n'est pas voter pour les candidats de l'inaction ou de l'action unique, ce n'est pas voter pour le retour des défaillants d'hier ou d'avant-hier.
En somme, Le vote utile ne doit pas servir un parti, il doit servir la patrie.
* Leader du parti de l'alliance démocratique


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