Le 26 octobre, les Tunisiennes et Tunisiens sont allés aux urnes à l'occasion de leurs premières élections législatives démocratiques. Le processus s'est distingué par une participation active des candidats, des observateurs et des électeurs. Tant la société civile que les partis politiques ont joué un rôle actif dans le processus électoral démontrant un engagement envers les institutions démocratiques. Les 51 membres de la délégation d'observation internationale de l'Institut National Démocratique (NDI) proviennent de 22 pays. Le leadership de la délégation comprenait Darrell Dexter, ancien premier ministre de la province canadienne de la Nouvelle Ecosse, Zakia Khattabi, parlementaire belge et Kenneth Wollack président du NDI. « Nous avons pu observer un processus historique au cours duquel la nouvelle instance des élections a supervisé avec succès le processus qui incluait la participation active des partis politiques, de la société civile, des électeurs et des médias, » a affirmé Kenneth Wollack. « Femmes, jeunes, Tunisiens et Tunisiennes à l'étranger ont été encouragés à participer ainsi que les petits partis et les indépendants », ajoute Zakia Khattabi. « C'est une étape supplémentaire très importante qui vient renforcer les bases d'une démocratie en construction, tout en considérant les améliorations à faire pour les élections futures. » Les observateurs de NDI ont été déployés à travers le pays quelques jours avant les élections afin d'observer la mise en place des procédures du vote et du dépouillement. NDI a lancé sa mission dès la fin du mois de juin, à l'ouverture de la période de l'inscription des électeurs. Une équipe de sept observateurs de long terme ont été déployés à travers le pays afin de faire le monitoring de l'environnement pré-électoral et de la période de campagne. « Ces élections constitue un pas supplémentaire. La priorité des responsables politiques aujourd'hui est de répondre aux besoins des citoyens qui les ont élus, et ce à travers toutes les régions de la Tunisie. Les électeurs veulent voir comment la démocratie peut améliorer leur qualité de vie quotidienne» conclu Darrell Dexter. En tirant des leçons de cette expérience, les autorités électorales, les compétiteurs politiques, et les groupes de la société civile devront considérer des mesures afin de renforcer la confiance des citoyens dans les élections présidentielles du 23 novembre prochain: une communication constante de la part de la commission des élections ; l'organisation de débats entres les candidats ; et une campagne compréhensive d'éducation des électeurs.