Répartis sur les 18 circonscriptions, les observateurs de courte durée sont arrivés en Tunisie mercredi dernier et ont eu droit à un «briefing» vendredi... Jour J des élections législatives et grande mobilisation, aujourd'hui, des observateurs, aussi bien nationaux qu'étrangers... C'est le cas de ceux du National Democratic Institute (NDI) qui, comme l'explique leur directrice en Tunisie, Nicole Rowsell, sont sur les lieux de vote depuis 6 heures du matin... Cette organisation américaine, proche du Parti démocrate, en est à sa 64e mission d'observation, au bout d'une trentaine d'années d'existence. Mercredi dernier sont arrivés des délégués qui représentent les observateurs «à court terme». Au nombre de 51, ils représentent quelque 22 pays et ont généralement une expérience éprouvée en termes d'activité politique et d'opérations électorales. Ce qui, comme le souligne Nicole Rowsell, ne les dispense pas de subir quelques rappels relatifs aux pratiques de bonne conduite de l'organisation : demeurer dans l'impartialité, ne jamais intervenir... Ces observateurs ne sont pas affiliés à NDI : ils sont ses «invités». On compte parmi eux des parlementaires ainsi que l'ancien Premier ministre de la province canadienne de la Nouvelle Ecosse, M. Darell Dexter. Pour être mis dans le bain, un briefing a eu lieu avant-hier auquel ont pris part les ONG locales spécialisées dans l'observation du processus électoral, révèle encore la directrice. Hier soir devait avoir lieu, par ailleurs, une rencontre regroupant les différentes délégations étrangères dans un souci de partage des informations... Mais cette journée chargée d'hier prévoyait également des rencontres avec les candidats : «Leur opinion sur la façon dont les choses se passent constitue un élément d'information important...». Les 51 délégués ont donc été répartis à travers les 18 circonscriptions. Mais leur présence a été précédée par un travail mené par des observateurs de «longue durée»... «Nous avons commencé notre mission dès le mois de juin, au moment de l'opération des inscriptions, qui est très importante», indique Nicole Rowsell. La mission se poursuivra ensuite à travers, notamment, des conférences de presse qui suivront chacune des trois journées de scrutin : celle des législatives et celles des deux tours de la présidentielle... si deux tours il y a bien sûr, précise, pointilleuse, notre interlocutrice. Après ? L'Institut national démocratique pourrait rester chez nous, à la demande de la partie tunisienne. Tout comme ce fut le cas après les élections de 2011, où le NDI a apporté un soutien aux différents partis en matière d'organisation et de communication... Sans discrimination ? «Aucune ! La seule condition est de rejeter la violence de ses méthodes et de promouvoir l'approche démocratique dans sa relation avec les autres acteurs politiques, mais aussi au niveau interne...»