La mission préélectorale de NDI et IRI rapporte que la Tunisie est en route vers la democratie, mais elle doit éviter de mêler les considérations partisanes dans le processus électoral Une mission d'évaluation préélectorale, organisée par l'Institut national démocratique (NDI) et l'Institut international républicain (IRI), a rapporté hier que le pays paraît sur un chemin résolument démocratique depuis le début de sa transition politique en 2011. Mais afin de maintenir la confiance du public, il doit s'assurer que les élections parlementaires et présidentielle de l'automne seront libres de toute ingérence partisane inappropriée et de la manipulation, a précisé la délégation. «Les élections de 2014 représentent une étape importante dans la consolidation de la transition démocratique en Tunisie», selon la délégation. La crédibilité de ces élections dépend en grande partie de la bonne gestion du processus électoral, s'il est géré de manière professionnelle et non partisane, capable de résister à des perceptions, des pressions politiques, et rendu transparent à travers l'observation active et non partisane de l'élection». «Cette opportunité pourrait être perdue en cas de faute partisane, qui aurait de mauvaises conséquences pour la confiance du public en l'intégrité des élections et aux institutions politiques du pays», a mentionné la délégation. Les activités de la NDI et IRI se sont déroulées dans le cadre d'une mission complète d'observation des élections tunisiennes. La mission a été dirigée par Isabelle Durant de Belgique, ancienne vice-présidente du Parlement Européen; Robin Carnahan, ancie secrétaire d'Etat de l'Etat américain du Missouri; et Brad Smith, directeur de la Commission Annenberg-Dreier et ancien conseiller de plusieurs membres du Congrès américain. Du 9 au 12 septembre, la délégation a participé à des réunions à Tunis avec des candidats et des partis de l'ensemble de tout l'éventail politique qui participent aux élections législatives et présidentielles; des membres de l'Isie; des groupes d'observation nationaux et internationaux; des membres du parlement; des journalistes; les communautés internationales et diplomatiques; et des associations pour la promotion de la femme et les jeunes. La délégation a mené ses activités en conformité avec les lois de la Tunisie et les normes internationales énoncées dans la Déclaration de principes pour l'observation internationale d'élections. Dans son rapport, la délégation a offert un certain nombre de recommandations pour améliorer le processus électoral, dont quelques-unes, selon elle, pourraient être entreprises avant les élections. Elles comprennent: Pour l'administration des élections L'Isie devrait fournir un accès public opportun et cohérent aux informations relatives aux élections, y compris : Diffuser les procès-verbaux sur le site web officiel Téléviser ses actions et inviter des observateurs à assister aux travaux Clarifier les questions des partis politiques dans le cadre du financement des campagnes Fournir des conseils précis à propos du vote, du dépouillement et des autres processus Fournir aux observateurs l'accès complet à tous les travaux La Haica devrait appliquer de manière rigoureuse les lois et règlements relatifs à la couverture médiatique et enquêter sur les contentieux présumés dans des délais raisonnables. Les Tunisiens devraient se sentir confiants, quant à leur sécurité lorsqu'ils participent aux élections. Des mesures spéciales devraient être mises en place afin de minimiser l'intimidation. Pour l'environnement politique Afin de répondre aux issus prioritaires des citoyens, les partis devraient chercher des occasions de participer à des débats et au dialogue portant sur des questions politiques. Les partis politiques devraient s'en tenir à respecter la réglementation du financement des campagnes et enquêter sur des incidents signalés. Au fil du temps, des limites rigoureuses des contributions et dépenses des campagnes devraient être développées. La société civile devrait s'assurer l'utilisation des ressources publiques et dénoncer tout abus. Les partis politiques devraient présenter des programmes précis et s'abstenir de s'exprimer ou de se comporter de manière qui dénigre la confiance publique dans le processus. Il ne devrait y avoir aucune forme d'achat de voix. Pour la société civile et les médias Les associations de la société civile devraient encourager le développement de programmes politiques qui répondent aux préoccupations des femmes et préconiser leur adoption par les partis politiques. Les associations de la société civile qui se concentrent sur les jeunes devraient trouver les moyens de motiver et engager les jeunes citoyens à prendre part au processus démocratique, en particulier le vote. Les groupes des observateurs tunisiens devraient s'assurer que tous les observateurs soient bien formés, coordonner les uns avec les autres afin d'assurer la plus large couverture possible aux bureaux de vote, et documenter et publier leurs conclusions et recommandations, y compris un rapport final après que les élections nationales sont terminées. La Haica et l'Isie devraient respecter la liberté des médias et enquêter sur les prétendues restrictions dans les meilleurs délais. Les médias devraient prendre des mesures concrètes afin d'éviter toute perception de partialité politique dans leur couverture et programmation. L'Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI) est une organisation à but non lucratif, non partisane, non gouvernementale qui œuvre pour le renforcement et le développement des institutions démocratiques à travers le monde par la participation des citoyens, la transparence et la responsabilité gouvernementale. Plus d'informations sont disponibles sur www.ndi.org. L'Institut international républicain (IRI) est une organisation non partisane à but non lucratif, qui travaille sur le développement de la liberté et la démocratie à travers le monde pour aider les partis politiques à devenir plus sensibles et réceptifs, assister les citoyens à participer à la planification du gouvernement, et travailler à accroître le rôle des groupes marginalisés dans le processus politique — y compris les femmes et les jeunes — dans le processus politique.