Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a présidé, ce jeudi 19 Février 2015, une cérémonie organisée au palais de Carthage à l'occasion de la présentation des vœux de la nouvelle année administrative, en présence des membres du gouvernement Essid. A cette occasion, Béji Caïd Essebsi a prononcé une allocution devant les représentants du corps diplomatique accrédités en Tunisie et les représentants des organisations régionales et internationales installées en Tunisie.
Le président de la République a tenu à remercier les pays frères et amis et les organisations internationales qui ont soutenu la Tunisie dans sa transition démocratique et au niveau économique. BCE a également rappelé que le mérite de la réussite de ce processus revient au sens des responsabilités des partis politiques et à la vigilance de la société civile, ainsi que les efforts des institutions militaire et sécuritaire.
« Le consensus a été au cœur de cette phase de transition et il continuera à l'être durant la période à venir, pour que le pays puisse faire face à toutes les secousses et assurer les meilleures conditions pour une nouvelle étape prometteuse », affirme-t-il. Le chef de l'Etat assure que l'année 2015 sera celle du travail par excellence, mais aussi l'année au cours de laquelle la stabilité sera rétablie, la confiance en les institutions et à l'autorité de l'Etat. Et d'ajouter que le climat politique et social, après les dernières élections et le large appui dont dispose le gouvernement, encouragera à restaurer la confiance des investisseurs étrangers et les institutions financières internationales.
Béji Caïd Essebsi a, par ailleurs, déclaré que la diplomatie tunisienne a connu ces dernières années des déboires, dus aux tiraillements politiques qui a entaché la nature des relations avec nombre de pays. « La diplomatie tunisienne repose sur des principes acquis depuis l'indépendance du pays et qui ont imposé le respect de la Tunisie à l'échelle internationale. De ce fait, nous œuvrerons pour que notre diplomatie recouvre son dynamisme, avec une politique étrangère qui consacrera les positions de la Tunisie dans le respect de la légitimité internationale. Une politique qui n'intervient pas dans les affaires internes des Etats et soutenant les causes justes ».
Ainsi, le président de la République a évoqué la question libyenne, affirmant que l'une des priorités de la diplomatie sera le regain de la stabilité en Libye, d'autant plus que la Tunisie est l'un des pays les plus touché par le conflit dans le pays voisin. Il a d'ailleurs, indiqué que la Tunisie appuiera les efforts visant à trouver une solution politique à la crise libyenne, à travers le dialogue et le consensus entre toutes les parties, tout en rejetant une intervention étrangère. A ce propos, BCE a réitéré la solidarité de la Tunisie avec l'Egypte dans sa lutte contre le terrorisme, en partant du principe que ce phénomène menace la stabilité de tous les pays, notamment la Tunisie « qui vient de perdre quatre de ses sécuritaires à Kasserine ». Par ailleurs, Béji Caïd Essebsi a affirmé que le terrorisme est devenu un phénomène sans frontières, qu'aucun Etat ne peut pas éliminer seul. Un phénomène qui se nourrit de la marginalisation, de la pauvreté d'une part, et de la culture de l'exclusion de l'autre. Le président a annoncé que le gouvernement s'attellera à changer les méthodes de travail dans le gouvernorat de Kasserine, menacé directement par le terrorisme. Il a finalement appelé à un soutien international et à une véritable volonté politique pour éradiquer ce fléau.