Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO a salué, dans une lettre adressée au président de la République, Béji Caïd Essebsi, lundi 23 mars 2015, la réouverture du musée du Bardo, « lieu ouvert à tous, lieu de découverte et de dialogue des cultures », peut-on lire sur le site officiel de l'UNESCO. La réouverture du musée, après l'attentat terroriste l'ayant visé mercredi 18 mars, aura lieu en ce mardi, est saluée comme « une remarquable marque de courage », qui réaffirme la volonté de l'UNESCO à continuer « plus que jamais à travailler avec le peuple tunisien, pour le soutien à l'éducation, à la culture et aux journalistes, qui sont les leviers pour ancrer durablement les principes de la démocratie et de la liberté de penser, de la justice et des droits humains », affirme Mme Bokova dans sa lettre.
A la responsable d'ajouter que la réouverture du musée du Bardo, témoigne également de « la volonté collective du peuple tunisien de vivre sans peur, de rester debout sans rien céder face à la menace fanatique ». Elle a ainsi annoncé que l'UNESCO se joint de toutes ses forces à ce puissant message adressé à tous les ennemis de la liberté et de la démocratie. Irina Bokova déclare que l'immense élan de solidarité qui s'est déclenché depuis mercredi, dans les rues de Tunis et à travers le monde, rappelle que « l'union des démocraties et de la jeunesse pour la liberté est plus forte que la haine et la violence ».
Par ailleurs, la directrice générale de l'Unesco a tenu souligner que la menace terroriste dépasse les frontières de la Tunisie et que c'est un fléau mondial nécessitant l'union et la solidarité entre les pays pour y faire face. Ainsi, l'UNESCO « se tient fermement aux côtés de la Tunisie, dans la consolidation d'un processus démocratique exemplaire ».
Irina Bokova conclut que l'attentat contre le musée du Bardo n'a rien à voir avec la religion : « C'était un attentat contre les vies humaines, contre la Tunisie et contre la démocratie. C'était un attentat contre la culture et le tourisme comme moteurs de développement et de progrès économique et social. C'était un attentat contre la culture comme force de dialogue et d'ouverture aux autres », dit-elle en somme.