Adnene Mansar, ancien porte-parole de la présidence de la République et Imed Daïmi ancien chef de cabinet à la présidence de la République se sont indignés dans des posts publiés sur Facebook en date du 2 avril 2015 contre le refus de « l'administration présidentielle » de faire bénéficier l'ancien président de la République Moncef Marzouki « d'une protection même minimale » lors de son séjour en France. Rappelant que la loi tunisienne préconise qu'un ancien président de la République bénéficie des mêmes mesures de protection qu'un président en exercice, M.Mansar et M.Daïmi ont indiqué que les autorités tunisiennes ont refusé de répondre à la demande de M.Marzouki. Ceci est qualifié « d'absence de culture républicaine, de manque d'esprit de responsabilité et de primauté de celui des petites discriminations » mettant à mal « le prestige de l'Etat » et « la sécurité de la Tunisie »,a avancé M.Daïmi. Par ailleurs, la même demande effectuée à l'adresse des autorités françaises a bénéficié, selon l'ancien porte-parole, d'une réponse favorable mais sous conditions : que l'ambassade de Tunisie en France fasse une demande officielle. Accusant, explicitement, le ministère des Affaires étrangères d'avoir donné l'ordre à l'ambassade de ne faire aucune démarche dans ce sens, l'ancien porte-parole a rappelé que ceci relève du non respect des lois de la part des autorités tunisiennes. M.Mansar a conclu son post comme suit : « Monsieur Béji Caïd Essebsi et le chef du gouvernement sont responsables de tout malheur pouvant arriver au docteur Moncef Marzouki ». Toutefois nous avons appris, d'après une source digne de foi à l'ambassade de Tunisie en France, que les autorités tunisiennes ont répondu d'une manière rapide et favorable à la demande faite par l'ancien président Moncef Marzouki. « Aussitôt la demande faite, nous avons reçu de la part du ministère des Affaires étrangères l'ordre de faire une démarche auprès des autorités françaises pour que M.Marzouki puisse bénéficier, de la part de celles-ci, d'une protection particulière car pareil dispositif ne peut être mis en place par la sécurité tunisienne sur le territoire français». Une demande a été faite, selon notre source, au niveau de deux préfectures (y compris celle dont relève le domicile de Moncef Marzouki en France) et les dispositions nécessaires ont été prises selon ce qui se fait en France en la matière, nous indique-t-on. Moncef Marzouki a pu ainsi, lors de son arrivée à Paris le soir du dimanche 29 mars 2015, bénéficier d'un traitement particulier (transport à bord de véhicules de l'ambassade de Tunisie en France et surveillance de la part des autorités françaises). « Les autorités tunisiennes ont répondu favorablement à la demande de l'ancien président de la République en application des lois en vigueur et cela s'est vérifié lors de l'arrivée de Moncef Marzouki à Paris dimanche », nous a-t-on expliqué. Les allégations de Adnene Mansar et de Imed Daïmi ne seraient que mensongères, d'après la version des faits qui nous a été faite.