Le bureau exécutif du Syndicat tunisien des dirigeants des médias (STDM) est revenu dans un communiqué, rendu public aujourd'hui mardi 28 avril 2015, sur l'annonce de la démission de Rachida Ennaifer et de Riadh Ferjani de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA). Le STDM a commencé par énumérer les circonstances de la création de ladite instance et ses prérogatives avant de rappeler ses agissements qu'il qualifie de « contraires à ses champs d'intervention », dont notamment, l'octroi des agréments au lieu de la régulation du secteur. Le syndicat ajoute que la HAICA, avec quatre membres en moins sur un total de neuf au départ, n'est plus habilitée à trancher, ne disposant plus du quorum nécessaire pour mener à bien sa mission dans la légalité. Le Syndicat annonce, par ailleurs, sa décision de ne plus se conformer aux injonctions de la HAICA, puisque selon les dispositions du décret 116, elle n'est plus en mesure de jouer ce rôle, et appelle l'Assemblée des représentants du peuple à former une commission d'enquête pour examiner les accusations lancées par les démissionnaires.
Et de conclure par le lancement d'un autre appel aux composantes de la société civile pour rechercher la vérité de ce qui se passait au sein de la HAICA, plus particulièrement, les « conditions de distribution des autorisations et des rejets », tout en considérant le bureau actuel de cette instance comme étant « caduc ».