La décision du gouvernement de construire un mur de protection le long de la frontière tuniso-libyenne a suscité des propos menaçants à l'égard de l'Etat tunisien. Le conseil supérieur des révolutionnaires libyens a considéré, en effet, dans un communiqué que ce mur constitue « une atteinte à la souveraineté de la Libye, voire même un acte d'occupation », menaçant de « riposter » de la manière et au moment adéquats. Le parti unifié des patriotes démocrates, plus connu sous le nom d'Al-Watad, a réagi à ces déclarations dans un communiqué daté d'hier, 14 juillet 2015. Il a, ainsi, rappelé que la décision d'élever un mur sur nos frontières avec la Libye est un choix souverain de l'Etat tunisien et que nul n'a le droit de s'y immiscer. Le parti a également dénoncé les communiqués menaçants édités par « des milices terroristes armées » et les qualifie comme une « déclaration de guerre ». Al-Watad dénonce aussi le « silence » du gouvernement face à ces menaces sérieuses, notamment en sachant que certaines de ces troupes armées ont déjà commencé à se replacer au niveau de nos frontières communes avec la Libye. La formation de gauche fait porter la responsabilité de ces menaces aux partis de la coalition au pouvoir, rappelant, à ce propos, que le président de la République mettait, dans ses discours, sur le même pied d'égalité le gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, et les milices terroristes de Tripoli. Le communiqué rappelle aussi que le président du parti Ennahdha, a, à son tour, considéré que ces milices constituent la « première ligne de défense de la Tunisie ».