Le député de l'ARP Mehdi Ben Gharbia est revenu dans un statut Facebook publié vendredi 17 juillet 2015 sur le prêche de l'imam d'une des mosquées de Bizerte. « Ce matin j'ai été à la prière de l'Aïd dans une des innombrables mosquées de Bizerte qui ont prêché la fraternité, la tolérance et la miséricorde pendant des siècles. » Cependant, selon lui, cette année l'imam de la mosquée dans laquelle il s'est rendu n'a consacré son prêche qu' « à l'effet néfaste des feuilletons ramadanesques sur notre jeunesse et le châtiment épouvantable qui attendait tout ceux qui y ont pris part, nonobstant les jugements de valeurs et les diverses opinions légitimes envers ces séries »
Après quoi Mehdi Ben Gharbia s'est adressé à l'imam, lorsqu'il avait fini de prononcer les vœux de l'Aïd, en lui demandant s'il n'avait retenu d'autre du Ramadan de cette année. « Pas un mot sur les victimes de Sousse, le danger terroriste qui guette notre pays et la nécessité de l'union sacrée de toutes les composantes de sa société, pas d'appel à une jeunesse désemparée et attirée par les dogmes djihadistes, aux valeurs de l'islam véritable qui a conquis les cœurs avant les citadelles et surtout aucun sens des priorités dans un état en guerre qui risque son existence et le chaos potentiel. »
Rappelant qu'une guerre ne peut être gagnée si la majorité des citoyens n'y adhère pas et se désolant qu'actuellement très peu se sentent concernés par l'état actuel du pays. D'après M. Ben Gharbia, ceux qui ne s'en préoccupent pas devront tout de même subir les « foudres » de cette guerre, alors qu'ils n'auront même pas essayé de résister.
Mehdi Ben Gharbia propose de mettre en place un « plan d'action urgent incluant le ministère des Affaires Religieuses, les gouvernorats, les organisations, les médias, les citoyens et les imams pour instruire et protéger nos jeunes des dogmes takfisristes et de la haine qui briseraient leur vie et celle des autres. » ainsi qu'une « charte républicaine et une ligne directrice citoyenne non partisane qui feraient participer nos prêcheurs - qui sont, ne l'oublions pas salariés du contribuable - dans notre effort de guerre, car on ne pourrait vaincre sans leur apport de conviction de bonne parole et de sagesse ».