Le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli a indiqué, jeudi soir 10 septembre 2015, qu'il a rencontré mercredi une délégation des partis de l'opposition et qu'il leur a demandé de reporter la manifestation du 12 pour une date après le 14 septembre courant. En effet, selon lui, des instructions ont été données à des cellules terroristes dormantes pour viser les manifestants particulièrement à l'avenue Habib Bourguiba. M. Gharsalli a expliqué que l'Etat d'urgence a été décrété, suite à des renseignements concernant des menaces visant des lieux sensibles, notamment l'avenue Habib Bourguiba ainsi que les marches et les manifestations. Pour lui, les terroristes veulent profiter de la situation en s'infiltrant dans l'un de ces mouvements de protestation pour faire un maximum de victimes. Le ministre a rappelé que les terroristes ont décidé de viser les villes tunisiennes, notant que ces derniers utilisent les réseaux sociaux pour envoyer des messages codés à leurs cellules dormantes pour s'attaquer aux Tunisiens.
«La décision, prise par le ministère de l'Intérieur d'interdire les manifestations, n'a rien à voir avec une volonté gouvernementale pour limiter, interdire ou toucher ce droit garanti dans la Constitution. Cette décision a été prise pour protéger les Tunisiens et sauvegarder ce droit, aujourd'hui et demain car si un Tunisien ou une Tunisienne sont touchés lors d'une manifestation, personne ne sortira plus pour exprimer son opinion !», a argumenté Najem Gharsalli.