Dans la première partie de l'interview accordée, ce soir du lundi 16 novembre 2015 à Mariem Belkadhi sur la chaîne El Hiwar Ettounsi, le chef du gouvernement, Habib Essid, s'est limité à la question sécuritaire, les derniers événements survenus, aussi bien en Tunisie qu'en France ayant imposé cette approche. Evoquant, d'abord, l'attentat du vendredi à Sidi Bouzid où un jeune adolescent berger, avait été décapité par des terroristes, M. Essid a tenu à affirmer que les autorités concernées ont fait le nécessaire, puisque le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et les deux ministres de la Défense et de l'Intérieur se sont déplacés, moins de 24 heures après, sur les lieux. Et d'ajouter que les responsables gouvernementaux ont soutenu moralement les proches de la victime et ont procédé aux opérations qui s'imposent au Mont Mghila. « L'action de l'Armée et de la Garde nationale était bien étudiée selon un plan et une tactique conformes à la situation sur le terrain », a-t-il indiqué.
Passant au drame qui a touché Paris, le chef du gouvernement a réitéré la compassion et la solidarité de la Tunisie avec la France, tout en faisant remarquer qu'il est difficile de lutter seul contre le terrorisme qui est un fléau touchant tous les pays. Il a rappelé qu'un pays comme la France, est très en avance en matière de sécurité, de logistique et d'équipements sophistiqués.
Prié de s'expliquer sur sa décision de limoger le PDG de la Télévision tunisienne, Habib Essid, a tenu à affirmer qu'il a agi conformément à ce que lui autorise la loi qui exige la concertation avec la HAICA, uniquement, lors de la désignation du premier responsable de cet établissement, mais nullement quand il s'agit de le démettre de ses fonctions. «Indiquez-moi un seul article qui m'aurait interdit de mettre fin aux fonctions du PDG de la Télévision et je serais, alors, prêt à retirer ma décision », a-t-il conclu en substance.