Hechmi Hamdi mène depuis quelques jours une véritable campagne sur les réseaux sociaux pour réclamer la chute du gouvernement et l'organisation d'élections législatives anticipées. La raison principale de cette campagne est la signature d'un accord de coopération, le 10 décembre courant, entre la Tunisie et l'Iran prévoyant notamment d'attirer 10.000 touristes iraniens.
Après avoir demandé l'annulation de cet accord, dimanche 13 décembre, Hechmi Hamdi est monté d'un cran hier mercredi en rédigeant un modèle d'une lettre à envoyer au président de la République lui demandant d'exercer ses prérogatives et dissoudre le parlement et convoquer des élections anticipées dans les plus brefs délais. Dans ce modèle de lettre, Hechmi Hamdi évoque la raison de la coopération avec l'Iran (qui serait un danger pour la sûreté et l'unité nationales, d'après lui), le refus des députés et du gouvernement d'augmenter les impôts sur les riches, le refus d'établir un système de soins gratuits pour les pauvres, d'une rente viagère pour les handicapés parmi les forces de sûreté. Hechmi Hamdi espère collecter quelque 500.000 signatures à son modèle de lettre et propose à ce que chaque citoyen légalise la signature de sa lettre à la mairie. Depuis le lancement de sa proposition, dimanche 13, il a réussi à collecter 28.000 « j'aime » et 980 partages sur sa page FB.
Résidant à Londres et patron de la chaîne de télévision Mustakillah, Hechmi Hamdi n'a jamais indiqué clairement les sources de ses revenus depuis des décennies. Il distribue de l'argent à volonté depuis quelques semaines dans des œuvres sociales et de charité à l'intérieur du pays. Selon différentes sources médiatiques et politiques, son pourvoyeur principal de fonds serait l'Arabie Saoudite. Cette même Arabie Saoudite, ennemie de l'Iran et du chiisme. La Tunisie avait, en 2010, quelque 7 millions de touristes de différents pays, dont 5.000 originaires d'Iran. En 2015, ce chiffre est tombé à 1500.