L'ancien président Zine El Abidine Ben Ali regarde et apprécie la caméra cachée. Il dit même qu'il respecte la création artistique et audiovisuelle entreprise par Moez Ben Gharbia dans sa chaîne Attassiâa, mais il refuse le dénigrement et les propos injurieux prononcés à son encontre. C'est ce qu'a déclaré à Business News, Mounir Ben Salha, l'avocat de l'ancien président. Une plainte en référé a été déposée vendredi 10 juin 2016 afin de faire arrêter cette émission. Me Ben Salha confirme l'information, puisque c'est lui qui est derrière, et ajoute même qu'il a déposé un recours auprès de la HAICA. Le verdict du Tribunal de première instance devrait être connu ce mardi 14 juin et on ignore celui de la HAICA qui a les prérogatives de faire arrêter l'émission également.
Seulement voilà, Mounir Ben Salha et son client ne tiennent pas vraiment à en arriver là et vont chercher, en parallèle, à trouver un terrain d'entente avec Moez Ben Gharbia, directeur de la chaîne. Il s'agit pour eux de censurer les passages où la personne et la dignité de Zine El Abidine Ben Ali sont touchées, ainsi que les menaces proférées par certains « invités ». Et de citer l'exemple de Imed Deghij qui a dit que « Si Ben Ali revient, nous deviendrons tous des Daech ».
« Il est anormal qu'un individu dise ça sur antenne dans une télé tunisienne à grande écoute et il est impératif qu'il y ait un travail de montage pour filtrer ce type de propos. Autrement, Zine El Abidine Ben Ali ne voit pas d'objection à ce que l'émission se poursuive et il apprécie le travail de l'équipe qu'il suit quotidiennement », nous déclare Mounir Ben Salha. On précise au passage que certains médias ont annoncé que l'émission est d'ores et déjà suspendue, sur ordre judiciaire, ce qui est totalement faux.