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Le champignon Hizb Ettahrir
Publié dans Business News le 07 - 09 - 2016

Pour reprendre l'expression de mon éminent confrère, Sofiene Ben Hamida, qui avait parlé de Slim Riahi en la qualifiant « d'émanation de la révolution », je dirais que Hiza Ettahrir est aussi une émanation de cette révolution.

Soyons clairs, Hizb Ettahrir a tout à fait le droit d'exister et d'exprimer ses idées pacifiquement. C'est un principe sur lequel aucun retour ne devrait être possible. Le fait que le gouvernement passe la patate à la justice militaire n'est qu'un énième égarement dans la gestion du dossier de ce parti.

Mais il faut quand même se rendre compte d'une chose, l'existence de Hizb Ettahrir est quand même très pratique pour le gouvernement. La corruption gangrène le pays à tous les niveaux ? On envoie la police arracher les affiches de Hizb Ettahrir. Nos soldats continuent, encore aujourd'hui, à mourir dans les montagnes ? On balance le dossier de ce parti à la justice militaire. Le changement de gouvernement se révèle être une vaste fumisterie ? On filme deux phrases sur ce parti dites par le président de la République. Il est quand même étrange qu'un groupuscule aussi insignifiant que Hizb Ettahrir concentre sur lui une telle attention de la part des plus hautes autorités de l'Etat.

Il semble pourtant que nous avons d'autres problèmes, bien plus importants à régler. On pourrait par exemple s'atteler à régler définitivement le problème de Ben Guerdène et des zones frontalières pour éviter qu'il y ait des émeutes à chaque intervention de l'armée. On pourrait éventuellement lancer différents audits sur le recrutement dans la fonction publique par exemple, les marchés publics passés, définir de manière définitive les responsabilités de chaque gouvernement…

Au lieu de ça, on a du Hizb Ettahrir à toutes les sauces pour un parti qui pourrait, lors des grands jours, rassembler une centaine de personnes. Bien sûr, les soutiens de ce gouvernement, et ils sont nombreux aujourd'hui, voudront clouer ce parti au pilori pour pouvoir dire que finalement, c'est Youssef Chahed qui l'a fait. Il nous aura débarrassé de cette menace imminente qui planait sur notre sécurité. Seulement c'est faux.

Hizb Ettahrir avait été accusé par Habib Essid d'avoir encouragé et pris part à des actes de vandalisme et de rébellion à Kerkennah. Mais il n'y a toujours rien, aujourd'hui, sur cette affaire. L'implication de Hizb Ettahrir (Habib Essid avait également évoqué le Front populaire) n'est pas prouvée. Encore faut-il pouvoir la prouver, puisque Kerkennah est en passe de devenir une zone de non-droit où les policiers ne peuvent plus pénétrer.

Puisque nos autorités sont incapables de prouver une quelconque implication, cela voudra dire que Hizb Ettahrir n'a pas contrevenu à la loi. Ce parti islamiste ne mérite pas toute cette attention.

On sortira à ce moment là l'argument judiciaire selon lequel une affaire en justice doit être traitée de toute manière et qu'il faut trouver une conclusion. Cela est bien beau sur le papier, mais en vérité, cet argument ne tient pas la route. Sait-on qui est le candidat à la présidence de la République qui avait reçu de l'argent de puissances étrangères d'après le rapport de la cour des comptes ? Non. Connait-on la conclusion de l'affaire de l'élu usurpateur qui s'était invité à la toute première séance de l'ARP ? Non. Sait-on qui a commandité facilité et exécuté les meurtres de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi ? Non plus. Un seul article ne serait pas suffisant pour faire l'inventaire de toutes ces affaires pendantes devant la justice et qui n'ont pas encore été résolues. Donc, cet empressement dans le dossier Hizb Ettahrir est étrange.

Le risque avec ce genre de méthodes est la radicalisation. Lorsque le gouvernement s'acharne sur une formation telle que Hizb Ettahrir, il créera de la sympathie pour le parti et poussera ses membres à la confrontation. Hizb Ettahrir risque d'être la victime du gouvernement et verrait ainsi ses thèses farfelues sur une guerre contre l'islam confirmées par les faits. Mais ça, on ne s'en rendra compte que trop tard, comme d'habitude…


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