Les habitants de la zone de l'Aouina se sont réveillés ce matin du mardi 4 octobre 2016 sur la scène (quasi quotidienne) d'une vache renversant une benne à ordure pour s'y nourrir dans un environnement désormais semi-urbain/ semi-rural. La scène est parlante sur l'état de la pollution en Tunisie et sur la problématique grandissante de la collecte des ordures ménagères dans le pays. L'incivisme des uns mêlé au laxisme des agents de la municipalité contribuent à ce désarroi des citoyens tunisiens qu'ils expriment régulièrement sur les réseaux sociaux. On y lit et on y visionne, tous les jours, des publications insolites illustrant la prolifération sauvage des ordures ménagères et déchets en tout genre dans tous les coins et recoins des quartiers de Tunisie.
A part l'atteinte à la santé publique et la menace pour l'environnement que cette pollution engendre (rappelons-nous des inondations vécues par le pays suite aux déchets qui ont obstrué les canalisations publiques) à part les senteurs nauséabondes et poussiéreuses, à part la vision écœurante des chiens et chats errants rodant autour de ces déchets, cette atteinte induit également et par ricochet une détresse psychologique humaine dans un climat de crise économique qu'on ne peut nier.
Rappelons que le ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakher, a annoncé samedi 1er octobre 2016 qu'une enveloppe de près de 50 millions de dinars sera allouée aux municipalités dans le but de les soutenir en matière de préservation de la propreté et de l'environnement.
