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Le grand Tunis, une décharge à ciel ouvert
Publié dans TAP le 30 - 06 - 2012


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TUNIS (Rédaction TAP) - Des tonnes d'immondices jonchent les abords des routes et des maisons et débordent des espaces verts et des places publiques dans la plupart des villes et des quartiers du Grand Tunis, en passe de se transformer en un dépotoir à ciel ouvert, alors que la canicule s'installe en ce début d'été.
Des quartiers huppés aux zones populaires, le même paysage désolant se présente aux passants; sachets en plastique noir disséminés partout, débris de nourriture et diverses ordures ménagères jetés pêle-mêle. Ces décharges anarchiques attirent les fouilleurs de poubelles, à la recherche de bouteilles en plastique et de tout autre produit pouvant être vendu. A leurs côtés, des chats de gouttière et des chiens errants, cherchent leur pitance dans les poubelles.
La situation va en empirant avec la chaleur étouffante de l'été, favorisant la prolifération des insectes et générant les maladies.
Dans une totale insouciance, de nombreux citoyens se débarrassent de leurs ordures ménagères, en les brûlant n'importe comment, pour se débarrasser des odeurs pestilentielles qui en émanent, sans avoir conscience des effets des gaz nocifs qui s'en dégagent ni de la gravité de leur impact sur l'environnement.
"C'est un paysage repoussant et indigne d'un pays qui a fait une révolution, dont l'objectif est un changement radical des mentalités, en faisant prévaloir l'intérêt général sur l'intérêt particulier, étroit" s'est écriée Samia, fonctionnaire dans une administration publique, tout en recherchant un endroit pour jeter son sac poubelle.
Elle a enchaîné, furieuse : "ce qui se passe aujourd'hui reflète un égoïsme excessif du tunisien dans les actes les plus simples de la vie, auquel fait face une négligence de la municipalité et des éboueurs qui montrent peu d'enthousiasme à faire leur travail, après la régularisation de leur situation".
Autres gestes hautement inciviques, le jet des gravats partout. On retrouve les débris de matériaux de construction déversés anarchiquement sur les bas-côtés des autoroutes (X20), à El Menzah VI, à la cité Ennasr, à Khaznadar, à Den-den et dans tant d'autres quartiers...
La situation est invivable
Dans les témoignages recueillis par la TAP, les citoyens ont déclaré s'être solidarisés avec les ouvriers municipaux, qui sont restés, des décennies durant, dépourvus de leurs droits, marginalisés et mal payés.
Malgré les nombreuses grèves observées par ces derniers, après la révolution (en 2011) pour revendiquer l'amélioration de leur situation matérielle et sociale, les personnes interrogées ont estimé que "leurs demandes sont légitimes et raisonnables et qu'ils ont droit à de meilleures conditions de travail".
Mme Soumaia Bouzaiene, fonctionnaire, a considéré que "la situation est devenue invivable", ajoutant " nous sommes encerclés par un amas d'ordures. Partout dans la capitale et ses banlieues, les gens sont étouffés par les mauvaises odeurs et les nuisances occasionnées par les insectes".
Thouraya, jeune habitante d'un des quartiers du Bardo a indiqué que "gênés par les ordures et les gravats, j'ai procédé avec mes voisins, à la location, dimanche dernier, d'un camion au prix de 150 dinars pour enlever les ordures et les débris".
"Ceci n'a pas suffit", a poursuivi la jeune femme, "car nous sommes contraints de surveiller les lieux pour empêcher les gens, surtout, parmi les habitants des quartiers voisins, de jeter, de nouveau, leurs déchets dans les endroits nettoyés".
Main-d'œuvre et matériels font défaut
Naceur Selmi, secrétaire général des syndicats des municipalités à l'UGTT, a reconnu et regretté "la détérioration de la situation et le manque de propreté dans tout le pays".
Il a expliqué le phénomène, par le manque de main-d'œuvre, précisant que les agents de la propreté ont désormais le droit à des congés hebdomadaires et annuels d'un mois. Ils ont aussi, le droit à un congé de maladie de deux mois, ce qui explique l'irrégularité de leur travail et l'absence, parfois, des services municipaux sur le terrain.
Il a fait également remarquer que "plusieurs municipalités manquent des équipements nécessaires", relevant que pour les machines disponibles, des pièces de rechange, font défaut et restent, pour la plupart, immobilisées dans les entrepôts.
M. Selmi a estimé que "la responsabilité de l'entassement des ordures incombe aussi au citoyen. En jetant les ordures d'une façon anarchique et sans respecter les horaires de passage des camions bennes-tasseuses, il contribue à l'aggravation de la situation".
De son côté, le secrétaire général de la municipalité du Bardo, Hassine Karoui, a fait état, des difficultés rencontrées par les municipalités au niveau du ramassage des ordures ménagères. Il a imputé les défaillances à la vétusté et au manque d'équipements (la municipalité n'est dotée que de 50 pc du matériel nécessaire).
Certaines zones de la ville du Bardo "ne sont pas desservies par les camions bennes. C'est navrant", a regretté le responsable, reconnaissant une perturbation des opérations de nettoyage et de propreté.
Selon lui, "C'est une opération pénible, car, il s'agit d'une tâche quotidienne et non définitive".
"Changer le comportement du citoyen ou recourir au secteur privé?"
Il a mis en cause, également, "le changement du comportement du citoyen, qui jette, délibérément, les immondices à n'importe quel endroit et à n'importe quelle heure, faisant fi de la propreté et des règles d'hygiène".
Le responsable a plaidé, pour le renforcement, le plus tôt possible, des parcs des municipalités, par l'acquisition des équipements et des outils nécessaires, ainsi que l'accompagnement et l'appui des associations actives dans le domaine environnemental.
Il a appelé aussi à l'organisation de campagnes périodiques de nettoyage, à même de contribuer à la réduction des tas d'ordures amassées.
Face au phénomène de pollution et au vu des difficultés rencontrées par les municipalités, plusieurs parties proposent comme solution d'ouvrir le secteur aux entreprises privées, ce qui permettrait de mieux organiser le système de ramassage des ordures et contribuerait à la création davantage d'emplois.
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