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Les affaires étrangères et le prestige de l'Etat
Publié dans Business News le 04 - 11 - 2016

Si l'on arpente les couloirs des sept étages du ministère des Affaires étrangères interrogeant les fonctionnaires sur leur sentiment à l'égard de l'Institution qui les emploie, quasi unanimement, les réactions tourneront autour du constat que, jamais, au grand jamais, le département des Affaires étrangères n'a atteint un tel degré de décrépitude. La recrudescence des plaintes déposées au Tribunal Administratif contre le ministère des Affaires étrangères et l'annonce d'une grève le 10 novembre 2016 par le syndicat du Corps diplomatique, constituent des indicateurs révélateurs.

Il est vrai que la ribambelle de ministres qui se sont succédés depuis la Révolution, servis en brochette de qualité douteuse aux fonctionnaires du ministère, n'a jamais donné l'impression de pouvoir être à la hauteur de sa responsabilité. Le dernier ministre parachuté en date, pour sa part, ne semble pas être investi de la capacité d'endiguer la déferlante de médiocrité qui s'abat sur les Affaires étrangères depuis janvier 2011.

Au lendemain de la destitution de Taïeb Baccouche, qui s'est distingué par une coupable naïveté, sinon politiquement (?) du moins diplomatiquement et administrativement, l'on pensait avoir atteint le fond. Presqu'une année après l'investiture du nouveau ministre, l'on réalise qu'il est possible de creuser davantage.

En toute franchise, une grande partie des fonctionnaires du ministère, au moins dans le secret de leur âme, espérait un élu autre que celui sur lequel le chef de l'Etat jeta son dévolu. Ils ambitionnaient l'arrivée d'une personnalité ayant de l'allure, de la classe, de l'entregent, dotée d'une intelligence subtile, d'une culture personnelle raffinée, mais également d'une pertinence politique et diplomatique avérée et, surtout, investie du charisme d'un vrai chef, imbu de l'importance de sa mission mais à l'écoute de ses troupes.

L'extraordinaire, est que cette personnalité existe. Je gage même qu'à un moment, ne serait-ce que fugacement, son nom à traversé les réflexions du chef de l'Etat.
Malheureusement, il en fût autrement.
Si l'on consent à rendre justice au tremblement de terre politique, qui a secoué la Tunisie en janvier 2011, pour ce qu'il a apporté de positif, il est péremptoire d'admettre qu'il a également drainé le pire.

Imaginons un seul instant que dans les circonstances d'avant cette date historique, après les Mongi Slim, Habib Bourguiba Jr, Mohamed Masmoudi, Béji Caïd Essebsi, Hédi Mabrouk, Abdelwaheb Abdallah, Kamel Morjane, pour ne citer que ceux-là, l'on ait avancé le nom de l'actuel titulaire de la fonction comme candidat potentiel au poste de ministre des Affaires étrangères. Je préjuge, sans grand risque d'erreurs que, d'invraisemblance, on se serait gaussé à l'envi dans les chaumières. Mais les temps ont changé. Les valeurs d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui.

Pour une meilleure compréhension de cette affirmation, qui ne puise sa source dans aucune animosité personnelle, sinon dans l'espoir affirmé de contribuer à extirper le ministère des Affaires étrangères des sables mouvants dans lesquels il s'enlise chaque jour davantage, sans doute est-il nécessaire de donner un aperçu du parcours, de la personnalité de l'actuel chef de la diplomatie tunisienne et de l'état d'esprit avec lequel il dirige le département dont il a la charge.

L'intéressé intègre le ministère des Affaires étrangères, en 1979. Il y fit ses classes comme tout jeune fonctionnaire que l'Institution, alors prestigieuse, décide d'adopter. La providence lui fit connaitre celui que d'aucuns se plaisent à considérer comme son mentor en Inde lorsqu'il y fut affecté comme diplomate. Il travailla ensuite sous son autorité à Tunis au ministère des Affaires étrangères puis, à nouveau, à l'ambassade de Tunisie à Moscou.
Doté d'une plume avenante, d'un bon sens de l'analyse diplomatique, taillable et corvéable à merci comme tous ceux qui rament – mais peut-on les blâmer – pour gravir les barreaux de l'échelle sociale, il accède aux postes de chef de bureau à Tel Aviv, d'ambassadeur à Londres puis à Moscou.

Drapé du suaire d'une discrétion à toute épreuve, dénué de tout sens subtil de la communication, il fût le type même du diplomate qui s'illustra par cette totale absence de génie qui n'appartient qu'aux grands. Il eut, toutefois, la grande intelligence de se cantonner dans cette attitude de scribouillard efficace et effacé qui plait tant à la haute hiérarchie. Son seul accroc fut de se faire démettre de son poste de chef de cabinet par Abdelwaheb Abdallah estimant son rendement peu convaincant pour une fonction aussi sensible.

Reconnaissant son sens aigu de la fidélité jusqu'à la servitude, son mentor, jouissant de faveurs du côté de la banlieue nord, déploya des trésors de persuasive diplomatie, d'abord pour en faire son secrétaire d'Etat, puis pour promouvoir sa nomination comme ambassadeur à Paris (poste dont la Troïka le priva), ensuite pour soutenir sa nomination comme conseiller diplomatique du chef de l'Etat, enfin pour le porter à bout de bras vers l'impossible firmament en lui faisant endosser l'habit de lumière tant convoité de ministre des Affaires étrangères.

Certains esprits, indéniablement perfides, se plaisent à penser que le mentor en question, éconduit du ministère, par une vindicte autant injuste que partisane, prendrait, aujourd'hui, sa revanche par poulain interposé.
On en arrive à la question fondamentale : un bon diplomate peut-il faire un bon ministre des Affaires étrangères ? Pas forcément. Le passé récent et même plus lointain a prouvé le contraire.

Peu préparés à assumer de si lourdes charges, les enfants du ministère auxquels échut ce privilège, enivrés par les effluves d'un pouvoir aussi soudain que méconnu, se muent – flatteurs aidant – progressivement, en dictateurs en culottes courtes, encensant les bénis-oui-oui, souvent obséquieux, qui accourent, rampant au moindre appel de leur seigneur et maître, remisant dans les banlieues de l'oubli les tutoyeurs d'antan au profit des « vouvoyeurs » d'aujourd'hui et, finalement, tous ceux qui, par leur prise de position et la force de leur personnalité, revêtent « l'abominable » costume de l'empêcheur de tourner en rond.

Penchons nous maintenant, succinctement, sur le bilan du chef de la diplomatie tunisienne après presqu'une année à la tête du ministère des Affaires étrangères.
Sur le plan du fond, mon obligation de réserve m'interdit d'évoquer certains sujets qui se doivent de demeurer l'apanage confidentiel du département. Il m'est permis, cependant, de constater qu'effectivement, le ministre a rencontré plusieurs de ses homologues, qu'il a signé nombre d'accords bilatéraux mais, étant largement influencé par certains de ses prédécesseurs de la vieille école, il s'est quasiment limité à la signature de déclarations d'intention, remuant ainsi beaucoup de vent, dépensant à profusion pour, finalement, peu de résultats tangibles.
Quant à son cheval de bataille, la Conférence sur l'investissement prévue fin novembre 2016, j'espère me tromper en jugeant qu'elle arrive trop tôt et n'engendrera pas de résultats faramineux.

Au début des années 90, une enquête sérieuse conduite par un bureau français avait fait ressortir que les principaux freins à l'investissement en Tunisie étaient : la fraude fiscale, la bureaucratie, la corruption, les problèmes douaniers, bancaires et aéroportuaires. Vingt cinq ans plus tard, ces questions n'ont pas connu de solutions radicales et restent pendantes. Si on y rajoute les menaces latentes et les remous sociaux, j'imagine difficilement cette Conférence rencontrer le succès retentissant escompté.
Je ne parlerai pas non plus de ses déclarations polémiques. Les médias en ont fait leurs gorges chaudes. Il n'est pas nécessaire de s'y attarder.

Sur le plan de la relation du ministre et de son personnel, d'une part, et de son action à l'endroit d'un meilleur être des diplomates et d'une plus grande efficience de la diplomatie, la liste non exhaustive ci-jointe est édifiante :
1/ Un phénoménal laxisme à l'endroit de la rédaction du nouveau statut du ministère des Affaires étrangères venant abroger l'ancien datant de 1991.
2/ Un organigramme tout aussi périmé, datant également d'un quart de siècle, où figurent encore des concepts comme « la Direction des pays de l'Est » ou « la Direction des pays de la Communauté Européenne ».
3/ Les titularisations prévues pour 2015 non encore effectuées en 2016.
4/ Les résultats des concours de 2015 non encore publiés en 2016.
5/ Les promesses fermes et écrites, faites par le secrétaire général, au Syndicat du corps diplomatique, cassées par les décisions contradictoires du ministre.
6/ La parution, contre l'avis de la direction des affaires juridiques du département, d'une liste de fonctionnaires ayant réussi au concours de conseillers, entachée d'irrégularité, que le Syndicat du corps diplomatique s'est trouvé contraint d'attaquer devant le Tribunal Administratif.
7/ La publication au Journal Officiel de la République Tunisienne du texte, instituant la fonction de secrétaire général diplomatique, truffé de vices de forme flagrants.
9/ La diffusion d'une rumeur fondée ou infondée (?) selon laquelle la durée de l'affectation à l'étranger passerait de cinq à quatre ans semant ainsi une indescriptible zizanie au sein de nos ambassades et consulats.
10/La mise à la retraite de diplomates à l'évidente compétence et le rappel de retraités – camarades de promotion – pas forcément plus compétents.
11/ L'obstination de conserver un cabinet à l'expérience anémiée, pour la plupart de ses membres, et une équipe administrative à la compétence inexistante en matière de gestion des ressources humaines, en prenant le soin de n'y impliquer ni diplomates, ni juristes (!!??).

Par ailleurs, je m'interdis de passer sous silence quelques interrogations qui m'interpellent :
- Est-il concevable qu'un ancien ambassadeur, rappelé l'été 2015 pour des motifs loufoques, soit informé le 31 mai 2016 d'une mise à la retraite le 1er juin 2016 ?
- Lors de la cérémonie d'ouverture de la 34ème édition de la Conférence des ambassadeurs, l'ancien chef du gouvernement, Habib Essid, avait tancé le ministre des Affaires étrangères soulignant qu'à l'occasion de ses déplacements à l'étranger, il avait constaté la faiblesse de certains ambassadeurs et noté l'inexistence de la pratique de l'anglais chez d'autres. Que pensez-vous qui se passa lors du mouvement annuel 2016 ? Le maintien des bonnes vieilles habitudes basées sur l'interventionnisme, le copinage, un soupçon de régionalisme, et j'en passe. Plus précisément : *Des spécialistes des affaires consulaires, répondant aux conditions de l'affectation, cantonnés à Tunis, et la nomination, à la tête de consulats, de diplomates – excellents par ailleurs – mais n'ayant qu'une expérience limitée dans ce domaine si délicat.
*Des interversions d'ambassadeurs parce que l'un des deux refusa son affectation. *L'affectation d'ambassadeurs ne parlant pas anglais dans des postes où la pratique de cette langue est primordiale. *Le maintien à leur poste, auprès de partenaires à l'évidente importance, d'ambassadeurs notoirement connus pour leur rendement plus qu'insuffisant.
*L'affectation dans des postes multilatéraux de diplomates ayant peu d'expérience dans ce domaine et vice et versa.
Est-il concevable que l'on poursuive avec ce blâmable amateurisme et cette coupable indolence, cette dilapidation des deniers publics en nommant à l'emporte pièce, sans profilage, sans vision prospective, sans objectivité professionnelle, des diplomates – pour la plupart compétents – à des postes très loin de correspondre à leur capacité d'efficience ?

- Le 20 septembre 2016, un agent, aide comptable de son état, totalement saoul, vêtu d'une chemise et d'un bermuda à carreaux, de retour à son poste consulaire, se dénude en pleine salle d'embarquement de l'aéroport TunisCarthage et urine sur la baie vitrée de ladite salle. A l'arrivée de la police alertée, notamment, suite à l'agression de la préposée au nettoyage, horrifiée par l'incongruité d'un tel geste, l'intéressé brandit son passeport diplomatique tunisien, se planquant derrière une inexistante immunité. Le fait a été sanctionné par un rapport de police mais surtout filmé par le téléphone portable d'une passagère. Est-il concevable que la seule sanction adressée, pour le moment, à l'intéressé – proche parent d'un comptable devenu secrétaire général puis ambassadeur, trainant derrière lui des casseroles juridiques – ne soit, pour le moment, qu'un simple questionnaire ?

- Est-il concevable que des dossiers, où apparaissent clairement des malversations administratives et financières, demeurent confinés dans le secret des placards de l'inspection générale ?

- Est-il concevable que l'on nomme au poste de secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, un fonctionnaire ayant pour seuls titres ronflants d'avoir été consul général à Lyon durant une année puis ambassadeur au Brésil pendant trois ans, connu pour son expérience limitée et le flageolant de sa personnalité? Comparez-le, un instant, à certains de ses prédécesseurs, en l'occurrence feu Mahmoud Mestiri, Tahar Sioud ou encore Hatem Ben Salem, et vous comprendrez le saugrenu de la situation ?

-Est-il concevable, enfin, que ceux dont les rêves les plus fous ont été exaucés par la Révolution s'obstinent à diriger le ministère des Affaires étrangères de demain en s'agrippant aux us et coutumes d'hier traitant par le dédain ceux qui expriment les velléités d'aller vers l'avenir ?

Il n'est aucune obligation de penser que la décision de confier un portefeuille, fait indéniablement de l'élu – en particulier si sa réputation est gonflée aux amphétamines politiciennes – un ministre ou un secrétaire d'Etat à la hauteur de sa responsabilité nouvelle. La chute du gouvernement Essid est là pour en témoigner.

Aussi, et du haut de mes trente cinq années de carrière sous la conduite de vingt ministres des Affaires étrangères, modestement, j'aboutis au constat, qu'à moins d'une prise de conscience assortie d'un revirement en terme de réflexion, d'attitude et d'actions, l'actuel ministre, en aucun cas, ne peut être l'homme de la situation à la tête d'un département aussi important que celui des Affaires étrangères, surtout en cette période charnière où la Tunisie requiert des responsables alliant courage, vision et compétence.

Est-ce de la sorte que l'on va redorer le blason des Affaires étrangères, et contribuer au tant espéré retour du prestige de l'Etat tant prisé par le président de la République ?

*Moncef Hajeri : Ancien ambassadeur et fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères
PS : Cet écrit est une réflexion qui n'engage que ma personne et aucunement le Syndicat du Corps Diplomatique dont je suis le porte parole.


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