Le ministre du Développement, de l'Investissement, et la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, a été l'invité de Myriam Belkadhi ce soir du jeudi 19 janvier 2017, dans le cadre de l'émission « 24/7 », pour revenir sur les grands axes de la politique économique. Dans un premier temps, M. Abdelkefi a indiqué que le Forum économique de Davos offre l'opportunité de rencontrer les plus grands décideurs du monde entier, ainsi que les plus grandes entreprises internationales. « Il faut dire que la confirmation du président de LA BAD quant à son retour en Tunisie, est l'une des nouvelles les plus importantes, outre les rencontres effectuées par le chef du gouvernement pour la promotion de l'image de la Tunisie », a-t-il souligné. Et d'ajouter que juste après la conférence « Tunisie 2020 », plusieurs institutions et pays ont repris contact avec la Tunisie et ont entamé la concrétisation de leur promesses faites lors de ladite conférence. « Avant Tunisie 2020, nous avions des projets, mais on manquait de financements. Maintenant, nous avons les financements, cependant, les procédures administratives constituent un frein ralentissant la mise en place de certains projets ».
Revenant sur la question de la restructuration des banques publiques, le ministre a affirmé à titre d'exemple la BNA a perdu sa vocation agricole, « le chef du gouvernement a clairement posé la question de savoir si la Tunisie a vraiment besoin de trois banques publiques. On estime qu'il est plus judicieux d'avoir une seule banque solide, ça facilitera les transactions financières et beaucoup d'autres procédures ». Quant à la restructuration des entreprises publiques, M. Abdelkefi a estimé que cette étape s'avère nécessaire pour certaines entreprises qui passent par de véritables difficultés financières, indiquant qu'il faut mettre en avant l'intérêt général et entamer les réformes qui s'imposent. Par ailleurs, il a assuré que le chef du gouvernement a fait part de la vision du gouvernement lors de son dernier discours, soulignant l'audace, qu'on reproche souvent au gouvernement actuel, affichée dans les mesures annoncées par Youssef Chahed.
Et à M. Abdelkefi de conclure en affirmant que le citoyen tunisien devra accepter les réformes prévues. « Il faut une véritable pédagogie pour faire comprendre l'intérêt qui se cache derrière les mesures prévues par le gouvernement. Le citoyen tunisien est capable d'assimiler lorsqu'on lui explique clairement les choses, d'autant plus que les réformes s'annoncent plus que nécessaires ».