« Il est préférable que la société prenne en charge les jeunes qui fument du cannabis pour la première fois plutôt que de les emprisonner. On ne peut plus continuer à les emprisonner pour une simple erreur de jeunesse !» a déclaré ce lundi 20 février 2017 la conseillère du président de la République, Saïda Garrache, dans la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM. Pour éclaircir les déclarations du président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui s'est exprimé hier, dimanche 19 février 2017 sur Nessma Live, la conseillère a ajouté qu'il fallait mettre fin aux arrestations et gardes à vue immédiates pour les jeunes qui consomment du cannabis pour la première fois : « Les arrestations arbitraires et les délits de faciès doivent prendre fin » a-t-elle déclaré.
Concernant la proposition du chef de l'Etat de réunir le conseil de sécurité pour lui demander de ne plus poursuivre les jeunes pour consommation de cannabis, la conseillère a précisé que « le président de la République ne peut pas abroger une loi car seule une loi peut en abroger une autre cependant il a des pouvoirs discrétionnaires dans le domaine de la jeunesse et de la sécurité nationale ».
Saida Garrache a par ailleurs assuré que « dans l'attente de la promulgation de la nouvelle loi relative au cannabis qui sera plus clémente et pour éviter de détruire l'avenir des jeunes », la consigne sera donnée aux sécuritaires et au ministère public de ne plus arrêter et emprisonner les jeunes sur ce chef d'accusation. Concernant les députés à l'ARP, elle les a appelés à sortir de l'hésitation et à procéder à l'amendement de la Loi 52.