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Success Story Aziz Ben Amor : Je suis le futur Macron Tunisien !
Publié dans Business News le 14 - 05 - 2017

A peine 25 ans et déjà classé 4ème parmi les 30 jeunes leaders africains de demain par l'Institut Choiseul, Aziz Ben Amor est un workaholic à l'avenir plus que prometteur. Consultant à Tmall, une plateforme chinoise de e-commerce, fondateur et membre du comité du Salon international des technologies de l'information et de la communication dédié à l'Afrique, Sitic Africa, chroniqueur spécialisé en TICs sur IFM, chef du parti politique Le Changement, le jeune entrepreneur ne chôme pas. Un fan du président français, Emmanuel Macron, qui est revenu sur son parcours atypique, ses ambitions politiques mais aussi sur les coups bas dont il a été victime.

« Je m'amuse en travaillant ! » a déclaré Aziz Ben Amor durant notre entrevue dans les bureaux de Business News. La valeur travail, il faut dire qu'il l'a maîtrise à 100%, c'est même son leitmotiv au quotidien. De l'audace et du talent, il en a revendre et c'est sa passion pour les TICs qui lui donne cette fougue au quotidien. Sa jeunesse apporte un vent de fraicheur mais elle est aussi une arme à double tranchant…

Une passion pour les technologies transmise au biberon
Mohamed Ben Amor, le père de Aziz Ben Amor a transmis à son fils, dès le plus jeune âge, une adoration pour les nouvelles technologies. En effet, le paternel baigne lui-même dans les technologies puisqu'il est l'actuel secrétaire général de l'Organisation arabe des technologies de l'information et de la communication (AICTO), une organisation gouvernementale opérant sous l'égide de la Ligue des Etats Arabes. Mohamed Ben Amor a également été conseiller auprès de six ministres des Technologies de l'Information et de la Communication de 2011 jusqu'au mandat de l'ancien ministre, Nôomane Fehri. Le grand-père maternel de Aziz Ben Amor était également conseiller au ministère des Tics sous les régime de Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali. Sa passion pour les TICs est donc une affaire de famille qui a été dument transmise de génération en génération.

Une vie professionnelle très précoce…
En 2011, une année avant le passage de son baccalauréat en Sciences Expérimentales au lycée les Pères Blancs, Aziz Ben Amor alternait entre ses cours et un travail de développeur web. En 2012, il réussit brillamment son examen et intègre temporairement l'Institut des hautes études commerciales de Carthage (IHEC) tout en continuant dans sa lancée de création de sites web. Il développe ainsi des outils de travail collaboratif pour des PME tels que H2S, société spécialisée en nettoyage ; Alternative Events, une organisation dédiée à l'événementiel et au tourisme d'affaires alternatifs et la Société Hiba, chargée du conditionnement et de l'entreposage de fruits et légumes.
« Trop occupé à travailler », Aziz Ben Amor quitte l'IHEC mais rencontre de nombreuses personnes qui lui offrent des opportunités. A 19 ans, il fait ainsi la connaissance du directeur régional de la marque Huawei qui lui donne « un coup de pouce » en lui proposant de travailler sur le projet baptisé Huawei fan club. Son réseau s'étend et Aziz Ben Amor commence à être reconnu pour ses compétences au-delà de la Tunisie. En 2014, il s'internationalise et décide de faire un Bachelor en Business Administration (BBA) en anglais au Honk Kong Business School. Entre temps, une société Guinéenne le recrute pour travailler ponctuellement sur l'élaboration d'une stratégie digitale à distance, s'en suivra son recrutement au ministère des Technologies de la communication et de l'Economie numérique.

… mais des casses têtes dus à son jeune âge
« Mon jeune âge a obligé mes employeurs à élaborer des contrats de travail sur mesure » a expliqué Aziz Ben Amor ajoutant que le plus difficile pour lui a été de travailler sans diplômes. « Mes employeurs ont fait le choix de miser sur moi et je les remercie. D'ailleurs, en réalité aucun d'entre eux ne m'a demandé de présenter mes diplômes » a-t-il expliqué avec gratitude.

Honk Kong, la ville de tous les possibles mais aussi des difficultés
« A Honk Kong, il n'y a pas de place pour le système D et tout doit être bien expliqué à l'avance » a déclaré Aziz Ben Amor dans un éclat de rire. « J'ai rencontré d'énormes difficultés car la mentalité y est très différente de la nôtre. A Honk Kong, j'ai appris à être rigoureux », a-t-il précisé mentionnant également que « sans passion on n'arrive à rien ». Le jeune entrepreneur s'intéresse de près à cette région très avancé en termes de technologie et y exerce actuellement le métier de consultant à Tmall, le plus grand site e-commerce à Honk Kong. Cette île passionne Aziz Ben Amor. A ce propos, il a avancé « Je leur ai posé la question de savoir comment ils avaient réussi en un laps de temps aussi cours à se développer et à réaliser un taux de croissance aussi important ». La réponse se trouve dans « l'évènementiel haut de gamme alternatif professionnel » c'est-à-dire l'organisation de conférence et d'activités Be to be a expliqué Aziz Ben Amor.
D'ailleurs, il fait remarquer que le Honk Kong Business School où il a étudié fait partie d'un campus très vaste qui contient toutes les spécialités : le Honk Kong University of Science and Technology. Au sein de ce campus, des colloques et des conférences sur des thèmes précis sont organisés toutes les semaines et le sujet transversal des nouvelles technologies y est constamment abordé quel que soit le sujet. Il a ajouté que cet évènementiel de haut niveau est un tremplin pour le tourisme vu que tous les hôtels de l'île sont généralement complet. « Ce qui diffère des évènements organisés en Tunisie, c'est qu'à Honk Kong il y a un rapporteur pour chaque conférence qui rédige un procès-verbal pour perfectionner la logistique et trouver des solutions pour le futur. Ces solutions sont par la suite achetées par des entreprises » a fait savoir Aziz Ben Amor tout en soulignant « le degré très élevé d'innovation qui ressort de ce travail minutieux ». C'est ce savoir-faire issu d'un retour d'expérience positif que Aziz Ben Amor voudrait véhiculer en Tunisie pour changer la donne économique actuelle.

Aziz Ben Amor, conseiller de Nôomane Fehri au ministère des TICs
« Au départ, j'ai intégré ce ministère en tant que stagiaire pour contribuer à l'organisation du forum, ICT4all, une manifestation internationale annuelle dédiée à la communauté des TIC(s) puis, je suis devenu le conseiller personnel en évènementiel et communication du ministre des Technologies de la communication et de l'Economie numérique » a expliqué Aziz Ben Amor. Cependant, n'ayant pas reçu de rémunération de la part du ministère durant un an et demi, il décide de travailler, en parallèle, en tant que commissaire du Salon Arabe des Télévisions et des Radios, un évènement international d'envergure qui réunit des intervenants du monde de l'audiovisuel.
Dans une frénésie de travail et suite à cette « très mauvaise expérience » au sein du ministère tunisien, Aziz Ben Amor débute un nouveau projet en fondant la première édition du Salon international des technologies de l'information et de la communication dédié à l'Afrique, Sitic Africa. « Durant mes missions au sein de ce salon, j'étais multitâches. J'étais chargé de la création de l'évènement, des partenariats stratégiques, de la communication et d'autres missions » a expliqué Aziz Ben Amor en ajoutant qu'il vouait une véritable passion pour l'organisation des évènements.

Le Sitic Africa, une expérience favorable mais des droits d'auteurs non respectés
Aziz Ben Amor est aujourd'hui membre du comité du Sitic Africa dont il est le fondateur principal. Avec le développement exponentiel de cet évènement et l'introduction d'organisations régionales, de l'UTICA et d'entreprises privées, ce salon a pris un autre tournant. De nombreuses personnes, plus âgées, s'affairent désormais autour de ce salon des technologies et Aziz Ben Amor en a été exclu, pour cause : son jeune âge. Il a d'ailleurs exprimé sa volonté de quitter le Sitic Africa car une entreprise privée « lui a volé son titre de fondateur et la base de donnée relationnel accumulée durant les deux éditions de ce salon ». « Je suis quelqu'un de très concentré sur mon travail et je ne me focalise pas sur les futilités, ce sont pourtant ces futilités qui m'ont fait perdre mon titre de fondateur du Sitic Africa » a déclaré Aziz Ben Amor ajoutant qu'il préférait « débuter une nouvelle aventure que se fatiguer à riposter ». Une autre manière de dire à ses détracteurs « Catch me if you can ! »

Aziz Ben Amor et Alexandre Zapolsky à la Conférence Tunisia 2020
Aziz Ben Amor a assisté à la conférence sur l'investissement, Tunisia 2020, non pas en tant que coordinateur de l'évènement mais en tant que représentant du plus grand éditeur français de logiciel libre : Linagora dont il était vice-président dans la zone MENA. Il était alors accompagné du fondateur de cette multinationale et ami proche du président de la République Française, Emmanuel Macron, Alexandre Zapolsky. Ce dernier donnera un tournant favorable à la carrière du jeune Aziz.

Alexandre Zapolsky à Emmanuel Macron : « Aziz Ben Amor sera le prochain ministre des TICs en Tunisie ! »
C'est lors de la visite qu'a opéré Emmanuel Macron en Tunisie le 7 novembre 2016, en tant que chef du parti En Marche ! et ancien ministre français de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, que cette phrase a été prononcée par le fondateur de Linagora à l'actuel président de France. Malgré les conflits professionnels qui ont poussé Aziz Ben Amor a quitté Linagora, les liens avec son fondateur sont restés intacts. Suite à cette expérience, Aziz Ben Amor a également découvert qu'il était fait pour travailler dans la communication et l'évènementiel et non pas dans « le business de l'argent ». « Je préfère travailler pour apporter de la valeur ajoutée que pour le business car je suis plus innovateur que commercial. Pour l'instant je gagne peu d'argent mais ça me suffit » a-t-il indiqué.
A propos de son classement à la 4ème position parmi les « 30 Jeunes leaders africains de demain » établi par l'Institut Choiseul, un think tank indépendant et non partisan dédié à l'analyse des questions stratégiques internationales et de la gouvernance économique mondiale, Aziz Ben Amor a expliqué « ce classement reflète les personnes les plus connus et les plus influentes sur le continent Africain. Personnellement, j'interviens en moyenne dans 5 évènements régionaux par mois, je travaille également en tant que chroniqueur radio sur IFM. D'autres radios m'ont sollicité mais j'avoue que je n'ai pas le temps de me consacrer à d'autres activités ».

La politique, l'économie et Emmanuel Macron
Aziz Ben Amor a été sollicité par trois grands partis politiques tunisiens mais a toujours refusé d'y adhérer pour être cohérent avec lui-même. Dans sa lignée avant-gardiste, Il a décidé de fonder son propre mouvement : Le Changement qui se veut être le petit frère du parti d'Emmanuel Macron, En Marche !. De tendance social-libéral, Aziz Ben Amor s'inspire beaucoup du président français. A son sujet, il a déclaré « J'aime ses positions et sa jeunesse ». Interrogé sur la similitude de l'appellation de son mouvement avec le parti de Mehdi Jomâa, El Badil, Aziz Ben Amor a répondu sur un ton humoristique « Mon parti a été annoncé avant le sien ». Il a par ailleurs critiqué le financement obscur des partis en Tunisie et l'omnipotence des hommes d'affaires motivés par le slogan anti démocratique « Je te donne, tu me donnes ». Il a également avancé qu'un homme de média tunisien lui a proposé d'organiser son congrès pour présenter son mouvement mais qu'il a décliné son offre. Cette critique acerbe de la politique actuelle l'a mené à une autre ambition : devenir président de la République Tunisienne !
Concernant le mouvement Le Changement, Aziz Ben Amor a déclaré qu'il accorde beaucoup d'importance à la jeunesse tunisienne et a pour but de réunir les Tunisiens autour d'une seule cause : la nation. Il s'agira également, selon Aziz Ben Amor de reconstruire l'économie tunisienne et de donner toute sa place à la Tunisie dans le continent africain, très porteur économiquement. Dans le programme politique du mouvement, il y a l'idée de fonder une Banque Africaine avec une monnaie technologique unique basée sur le protocole blockshain. Pour expliquer cette réforme, il a indiqué que « La Tunisie est tellement en retard qu'il vaut mieux passer directement par le paiement mobile que par le e-commerce pour augmenter le taux de banquérisation des particuliers ».

Partir au Canada pour mieux revenir en Tunisie
Aziz Ben Amor compte s'installer très prochainement à Montréal, au Canada, avec sa jeune fiancée. Ils rejoindront la petite sœur de Aziz âgée de 22 ans qui fait des études en Marketing. Ce voyage vers d'autres contrées a pour objectif l'élaboration d'un nouveau projet mêlant à la fois évènementiel et site e-commerce. Pour ne pas faire penser à une fuite de matière grise, Aziz Ben Amor a précisé « Je pars au Canada pour mieux revenir en Tunisie et apporter à mon pays une plus grande valeur ajoutée ».
Aziz Ben Amor a par ailleurs tenu à envoyer un message au président de la République Tunisienne, Béji Caïd Essebsi pour lui poser la question suivante « Pourquoi ne m'avez-vous pas invité pour m'encourager ? ».


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