« On nous veut du mal, les médias ne nous aiment pas, ils veulent nous déstabiliser ». Si on vérifie un peu, on pourrait constater que la stratégie de communication du Nidaa Tounes, version HCE/Bsaïes, ressemble comme deux gouttes d'eau à celle du CPR à l'époque où Moncef Marzouki était président de la République et Imed Daïmi à la tête du parti. Le dernier post de Hafedh Caïd Essebsi publié ce vendredi 2 juin 2017 le suggère fortement en tout cas. On peut ainsi lire : « Une campagne médiatique méthodique de la part de quelques parties politiques connues et précises qui pensent pouvoir être capables de régler ses comptes avec Nidaa Tounes en le dénigrant et en remontant les gens contre certains de ses dirigeants, et ce en lançant des rumeurs calomnieuses et trompeuses. Ils vont jusqu'à nous mettre un lien avec les dernières arrestations et la manipulation orientée de la guerre contre la corruption que nous soutenons… »
Faut-il rappeler à Hafedh Caïd Essebsi que ce sont ces mêmes dirigeants de Nidaa Tounes, et non les parties politiques ou les médias, qui se vantent d'être et d'avoir été proches et amis avec Chafik Jarraya, lequel est arrêté depuis dix jours dans une affaire d'atteinte à la sûreté de l'Etat ? Que ce sont les mêmes dirigeants actuels de Nidaa qui ont des liens avec de célèbres contrebandiers arrêtés dans le cadre de la même campagne ? Ni les médias, ni les adversaires politiques n'ont besoin de ternir l'image de Nidaa en parlant des relations suspectes qu'ont ses dirigeants avec de graves suspects, ce sont les dirigeants eux-mêmes qui s'en chargent. Mais quand on a adopté le déni et la paranoïa comme stratégie de com, cela donne ce type de posts du premier dirigeant de Nidaa.