Le marathon « Nourane » fait vibrer Tunis pour la santé des femmes    Nutrition thérapeutique : le "Oligocheck" affine la détection des carences et déséquilibres    Le Parlement tunisien prépare l'audition de la ministre des Finances sur le budget 2025 et le projet 2026    Arrestation de deux suspects dans le vol de bijoux historiques au Louvre    Association des anciens ambassadeurs et consuls généraux de Tunisie : le nouveau comité directeur    Ligue 1 – 11e journée – ESZ : Confiants, mais prudents    Gabès : vers un nouveau modèle de développement durable loin des industries polluantes    JSK-CA (1-3) : Un froid réalisme clubiste    Les moins de 20 ans tunisiens battent l'Arabie saoudite et lancent leur Mondial    Fin de l'impunité pour les dépassements de visa Schengen : les Tunisiens concernés    Tunisie-Algérie : Ahmed Bouhali participe au 17e Forum international sur l'école malikite à Aïn Defla    La Tunisie participe au concours international de cuisine de Terrasini    La Tunisie salue l'avis de la CIJ et confirme l'illégitimité de l'entité sioniste occupante en Palestine    Météo du dimanche : un temps calme le matin, avant le retour des pluies le soir    Littérature francophone : deux rendez-vous sont prévus la semaine prochaine à Tunis    Mohamed Amouri: Visionnaire, gestionnaire    Défi de la Lecture Arabe 2025 : Accueil triomphal des championnes tunisiennes à l'aéroport Tunis-Carthage    Le président Saïed félicite les jumelles tunisiennes Bissan et Bilsan Kouka, lauréates du Défi de la Lecture Arabe 2025 à Dubaï    Tunisie : un conseil ministériel décide de mettre la pression sur les prix de l'huile d'olive dans les surfaces commerciales    Banque Centrale : les réserves nettes en devises progressent légèrement    Pourquoi les Tunisiens stockent-ils les traitements de la thyroïde ?    Chômage des diplômés : l'ARP saisi d'une demande d'examen en urgence    « Where the Wind Comes From » d'Amel Guellaty sacré meilleur film arabe à El Gouna 2025    Mohamed Khalil Jendoubi offre à la Tunisie le titre mondial de taekwondo en Chine    Révolution dans les laboratoires tunisiens : diagnostic des bactéries en quelques minutes seulement !    Grande opération de nettoyage des monuments historiques à Mahdia    Tunisair mobilise 106 millions DT pour un programme de maintenance historique    Greenov'i lance son deuxième appel à manifestation d'Intérêt GreenAssist pour le diagnostic environnemental des entreprises    Médenine abrite la 28ème édition de son Festival National du théâtre expérimental, session hommage à Anouar Chaafi    Rafaâ Ben Achour - L'avis de la Cour internationale de Justice du 22 octobre 2025: Obligations d'Israël    Météo en Tunisie : pluies éparses attendues sur le Nord-Ouest    Festival International du Cinéma de la Femme de Gaza : huit films tunisiens participent à la 1ère édition    Entre traditions et diplomatie : l'Ambassadeur britannique en Tunisie célèbre les liens entre deux cultures    S.E. Roderick Drummond ambassadeur du Royaume-Uni : La Tunisie est un pont entre tradition et modernité    Ameur Bahri: Une allégorie singulière    Arab Reading Challenge : les jumelles Bissane et Bilsane Kouka remportent le trophée de la 9e édition    Le film 13 Round de Mohamed Ali Nahdi sélectionné au Festival Black Nights de Tallinn 2025    Météo en Tunisie : nuages passagers sur la plupart des régions    Aziz Krichen, ce vendredi à Al Kitab; pour débattre de son nouveau livre «A contre-courant»    Quand le trottoir devient un tribunal : l'Allemagne se penche sur le catcalling    Gabès – crise environnementale : Kais Saïed promet de démanteler les réseaux de corruption (vidéo)    Vient de paraître : Une fille de Kairouan de Hafida Ben Rejeb Latta    L'Espérance de Tunis ouvre la vente des abonnements "Virage" à partir du 22 octobre    Un nouveau pont entre l'université et la jeunesse : l'IPSI signe avec l'Observatoire National de la Jeunesse    Wushu Kung Fu : la Tunisie décroche 7 médailles au championnat du monde en Chine    Sarkozy se rend en prison à bord de sa voiture personnelle    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coach de vie : Profession ou chamanisme New age
Publié dans Business News le 16 - 06 - 2017

Coaching, développement personnel, programmation neurolinguistique, dans certaines sphères de la société tunisienne il n'est désormais plus possible de ne pas en entendre parler. Née au milieu des années 80 aux USA, cette « profession » est destinées à améliorer la connaissance de soi, à la valorisation de talents enfuis, à l'amélioration de la qualité de vie et à la réalisation de ses rêves. Rien que ça.
Malgré ces vertus elle n'est pourtant pas reconnue par les législations en vigueurs dans la plus part des pays du monde. De quoi s'agit-il alors ? Quels types de diplômes faut-il pour devenir coach de vie ? Quels sont ses domaines d'application ? Est-ce une doctrine ?

Comme dans beaucoup de pays dans le monde, la conjoncture économique en Tunisie n'est pas bonne. Cette situation qui perdure se répercute sur le moral de la population. « Les gens sont déprimés ! ». Cette phrase qui revient souvent au cours des discussions est un constat réaliste étant donné l'explosion des consultations chez les psychothérapeutes. Ce mal-être ambiant fait aussi le bonheur des « coachs de vie » qui proposent un accompagnement personnalisé visant à améliorer les performances et le « bien-être » pour atteindre « l'épanouissement ». Il s'agira aussi d'apprendre à garder, coûte que coûte, une attitude positive, de « vainqueur », au milieu de tous les désagréments d'un quotidien qui devient infernal.

Que vous ayez des problèmes relationnels, au travail, avec votre conjoint ou souffrez d'un quelconque mal-être, sachez qu'il existe aujourd'hui des « coachs » pour presque chaque situation, ou du moins c'est ce qui résulte de nos recherches. Ceci dit, cette nouvelle « profession » n'est pas réglementée. Une non-reconnaissance, conséquence de l'absence de diplôme officiel. N'importe qui peut donc s'improviser « coach ».

Au Etats-Unis où est née cette mouvance, certaines organisations regroupent des coachs dits qualifiés, en leur imposant entre 60 et 100 heures de formation avant leur adhésion. D'autres organisations comme, la Société Internationale des Coachs en PNL, proposent, elles, des formations de 1000 heures et plus pour les futurs formateurs qui devront intervenir dans des société privées, individuellement ou sur des groupes, pour leur inculquer des techniques qui leur permettront de mieux gérer le stress et être plus efficaces. Même si cela n'est en aucun cas un gage de professionnalisme, être affilié à une organisation avec une charte déontologique permet de limiter les risques d'arnaques.

Se basant sur une prétendue médecine vibratoire, ces « bien faiteurs » utilisent une multitude de méthodes dites alternatives qui vont de l'adoption d'un certain type de langage (verbalisation), aux massages, à l'utilisation d'élixirs floraux dans l'alimentation, en passant par l'hypnose, le toucher thérapeutique et l'ésotérisme Reiki. Ils proposent également des méthodes d'analyse des rêves, de yoga, de chiropractie ou tout simplement de sport ! Une seule chose compte, l'élimination de tout obstacle à l'épanouissement. Même si cet obstacle est identifié par le coach comme étant un ou plusieurs membres de la famille. Il faut tendre à être libre, épanoui et débordant d'énergie, « positive ».

Sur internet les nombreuses écoles pour apprendre à devenir coach connaissent un succès phénoménal, certaines proposent même des promotions. A la fin du parcours, un certificat est délivré. Il n'a cependant aucune valeur légale vue la largeur du champ d'application et les méthodes employées aussi nombreuses les unes que les autres. Les plus sceptiques, souvent psychothérapeutes, qualifient la chose de « nébuleuse » mystico-sociale, et dénoncent « cette » pseudo-doctrine « New Age » base d'une nouvelle « religion » centrée sur l'individualisme parfaitement compatible avec le modèle consumériste.

En Tunisie, plus d'un couple en crise a un jour consulté un coach. Les tensions économico-sociales ayant démultiplié ses problèmes, les personnes cherchent donc par tous les moyens des solutions, des plus simples aux plus expéditives pour sortir du cercle vicieux dans lequel elles se sont empêtrées.
« Après que ma femme a commencé à consulter un DevPers, son comportement a changé ! Elle a commencé à fréquenter des groupes de personnes qui étaient suivis par le même coach. Ils sortaient le soir et je me suis rendu compte que nos histoires de familles étaient étalées au su de tous. Son comportement avec nos enfants a aussi changé. Du jour au lendemain elle a arrêté de s'occuper d'eux ! Elle répétait sans cesse que j'étais un frein pour elle et à son épanouissement !» a confié un quadra tunisien, interrogé dans le cadre de cette enquête. Notre témoin est, aujourd'hui, en instance de divorce. Il raconte qu'au lieu d'essayer de comprendre vraiment le mal-être de sa femme, le coach qu'elle suivait l'a persuadée que le problème venait des gens qui l'entourent, de sa propre famille.

Le marketing du réseau et la culture d'entreprise sont des domaines qui commencent aussi à être influencés par la programmation neurolinguistique (PNL). Pour motiver les troupes, un coach en entreprise, fait le suivant discours, bien rodé :
« Dans le marketing de réseau, si nous avons un rêve, un objectif et si nous sommes prêts à travailler pour le réaliser, rien ne peut nous arrêter, sauf nous-mêmes. Pour ceux qui se sont construits avec une attitude pour se faire gouverner et qui ont choisi des solutions de facilité sans ambition : vous faites partie de ce groupe de personnes pour lesquelles il est préférable de passer votre route. Le marketing de réseau n'est pas pour vous ». En d'autres termes, tous ceux qui n'adhèrent pas à cette manière de pensée sont des « losers ».

Il existe des personnes qui possèdent le don de savoir écouter et analyser. Ces personnes le font de manière naturelle et le don de soi est pour eux chose normale. Etant conscients de cette capacité, elles deviennent coachs. Des coachs qui opèrent sur des situations particulières et ne se disent en aucun cas capables de résoudre tous problèmes. Ils ne promettront jamais aucun résultat pour s'attirer de la clientèle et encore moins des réductions de tarifs. Dans cette nouvelle vague ou mode qui nous vient de l'Occident, il est difficile de les distinguer. Ils sont néanmoins présents et contribuent de leur mieux pour rendre la vie des gens moins pénible.
Les personnes qui souffrent de difficulté psychologiques sont facilement manipulables. Ces proies faciles qui font aujourd'hui la force de mouvements sectaires tel que la Scientologie, à titre d'exemple, ne s'en sortent généralement plus une fois qu'ils ont adhéré à ces pseudo-doctrines, alors qu'ils cherchaient à la base le bien-être !
En Tunisie, ces nouveaux mouvements à la mode prolifèrent au sein de la classe relativement aisée de la population.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.