Le député d'Ennahdha, ancien ministre de l'Intérieur et chef du gouvernement de la Troïka, Ali Laârayedh, est revenu le 25 juillet 2017, sur les déclarations de l'ancien président de la République Moncef Marzouki à propos de l'attaque de l'ambassade américaine survenue le 14 septembre 2012. Le ministre de l'Intérieur de l'époque a souligné que les dispositifs sécuritaires, relevant du département, et sous sa tutelle ainsi que celles des hauts cadres, hauts gradés et directeurs généraux, ont géré les événements dès le début, avant même le rassemblement devant l'ambassade et jusqu'à la fin de l'attaque. «Nous avons suivi les événements et donné les ordres successivement selon l'évolution de la situation, qu'on suivait en direct via des caméras. Nous avons dirigé l'intervention de l'intérieur du ministère et de devant l'ambassade», a-t-il affirmé et d'ajouter : «Lorsque le nombre des assaillants armés de bâtons, de pierres et de divers projectiles, a augmenté, pour forcer l'entrée de l'ambassade et l'incendier, nous avons renforcé la présence sécuritaire. Diverses brigades ont été déployées notamment celle de la lutte antiterroriste qui n'est mobilisée que dans les incidents très graves. L'intervention de la Garde présidentielle, envoyée par le président Marzouki, n'a eu lieu que vers la fin. Ainsi, c'est la rencontre des différentes unités avec l'appui de la Garde présidentielle et l'unité antiterroriste qui a pu mettre fin à ces incidents, mais en enregistrant des dégâts importants». «Les unités sécuritaires n'ont pas disparu. Nous étions en relation directe et permanente avec les unités sur le terrain et leurs dirigeants», a-t-il martelé, en soulignant que les images filmées ce jour-là prouvent ses dires.
S'agissant du stratagème pour faire intervenir en Tunisie des unités des Marines des Etats-Unis, M. Laârayedh a expliqué qu'il n'était pas au courant. Ceci dit, il s'est interrogé sur le timing de cette déclaration qui a coïncidé avec la fête de la République.
Moncef Marzouki a accusé le général à la retraite, Rachid Ammar, et l'ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, d'avoir une part de responsabilité dans le cafouillage lors de l'attaque de l'ambassade américaine du 14 septembre 2012.