Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a rendu public, le 8 août 2017, un communiqué pour donner sa position dans le conflit entre la Télévision tunisienne et la fédération tunisienne de football. Cette dernière avait décidé de sanctionner la Télévision nationale par le paiement d'un montant de 250 mille dinars et a demandé la suppression de la « moviola », séquence où des experts décortiquent le rendement de l'arbitre. Ainsi, la FTF interdit l'accès aux stades aux équipes de la Télévision nationale jusqu'au paiement de ladite amende, décidée de manière « unilatérale et sans aucun avertissement ». Ainsi, le SNJT estime que l'interdiction qui frappe la Télévision nationale est une violation du droit constitutionnel du citoyen à l'information. Le syndicat ajoute que priver les équipes de télévision de l'accès aux stades est une violation du droit à l'accès à l'information spécifié dans l'article 10 du décret-loi 115 et rappelle que la Télévision nationale est une structure publique qu'il ne faut entraver sous aucun prétexte.
En outre, le syndicat considère que les demandes concernant la séquence « moviola » sont une ingérence dans le contenu et la ligne éditoriale de l'émission « Al Ahad Erriadhi ». Le SNJT exige ainsi de la FTF qu'elle se rétracte immédiatement sur ces décisions unilatérales et invite les autorités de tutelle à intervenir d'urgence pour stopper ces pratiques qui touchent au cœur du droit à l'expression et à l'information et une atteinte à l'indépendance du service public.